Un prisonnier politique hospitalisé et célèbre journaliste réformateur, Issa Saharkhiz, a commencé une grève de la faim le 2 octobre 2016, pour convaincre les autorités de lui accorder la libération conditionnelle. "Mon père est légalement admissible à une libération conditionnelle pour des raisons médicales et a purgé plus de la moitié de sa peine de prison. Voilà pourquoi il a fait une grève de la faim", a déclaré son fils, Mehdi Saharkhiz, à la Campagne internationale pour les droits de l'homme en Iran.
Dans une lettre adressée au procureur de Téhéran, Abbas Jafari Dolatabadi, en date du 1er octobre - une journée avant le début de sa grève de la faim, Issa Saharkhiz, qui est hospitalisé pour une maladie cardiaque depuis le 9 mars 2016, a écrit : "Je n'ai pas d'autre choix que de faire une grève de la faim médicale parce que je suis admissible à une libération conditionnelle en vertu des articles 502 et 522 du code criminel parce que j'ai purgé plus de la moitié de ma peine en prison et à l'hôpital ".
L'article 502 du code pénal iranien stipule : "Si un prisonnier souffre d'une maladie physique ou mentale et que son emprisonnement aggraverait sa maladie ou retarderait son rétablissement, le juge peut ajourner la peine à purger jusqu'à ce que le prisonnier retrouve sa santé après consultation de son médecin".
L'article 522 stipule : "... Le temps passé à l'hôpital pour le traitement est pris en compte dans le cadre de la peine du prisonnier".
Mehdi Saharkhiz a déclaré que la grève de la faim provoquerait une pression extrême sur son père malade. Dans sa lettre, Issa Saharkhiz a dit qu'il allait commencer sa grève de la faim d'abord en refusant la nourriture et si, au bout de 15 jours, sa demande de libération conditionnelle n'était pas acceptée, il refuserait aussi de prendre ses médicaments.
En septembre 2016, la direction générale 28 du tribunal révolutionnaire a réduit la peine de Saharkhiz de trois ans de prison à 21 mois. Il avait été accusé de "propagande contre l'État" et "insulte au guide suprême".
Saharkhiz est également accusé d' "insulte au chef de la magistrature et au président", mais il ne sait pas comment ou quand il sera convoqué pour un autre procès, a déclaré à la campagne son avocat, Mahmoud Alizadeh Tabatabaee.
Le 2 novembre 2015, Saharkhiz, trois autres journalistes et le frère d'un journaliste dissident iranien furent tous arrêtés au cours d'une vague d'arrestations par l'Organisation des renseignements des gardiens de la révolution. Ils ont été accusés de faire partie d'un complot d' "infiltration" initié à l'étranger pour répandre de la propagande anti-iranienne.
"Le tribunal insiste sur le fait que mon père a insulté le guide suprême, mais l'ayatollah Seyyed Ali Khamenei a souvent dit que personne ne doit être puni pour avoir dit ou écrit quelque chose de critique sur lui", a déclaré Mehdi Saharkhiz dans une interview à la campagne après la réduction de la peine de prison de son père.
"Selon la Constitution de la République islamique, mon père doit être immédiatement libéré de prison parce qu'aucun citoyen ne peut être emprisonné pour avoir exprimé son opinion", a-t-il ajouté. «Mon père n'a rien fait de mal ; il seulement exprimé son point de vue".
Source : Campagne Internationale pour les droits de l'homme en Iran
Source : Campagne Internationale pour les droits de l'homme en Iran
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