mercredi 10 mai 2017

L’avocat d’un syndicaliste emprisonné et en grève de la faim avertit le régime iranien

 L’avocat de M. Esmaeil Abdi – un enseignant syndicaliste, emprisonné depuis deux ans et en grève de la faim depuis le 30 avril – a averti les officiels du régime iranien qu’ils seront responsables si quelque chose arrive à son client.
« Le chef du pouvoir judiciaire, le chef de la Cour suprême, le procureur général, le procureur de Téhéran, le chef de l’Organisation des prisons et le ministre des renseignements sont responsables de la vie de mon client », a déclaré l’avocat de M. Abdi.

Il a ajouté : « Cela fait quatre jours que mon client est une grève de la faim. Je demande aux responsables concernés de faire quelque chose avant qu’il ne soit trop tard. »
M. Abdi a déclaré dans une lettre qu’il est en grève de la faim pour protester contre l’absence d’indépendance des juges et contre les verdicts prononcés à l’encontre des militants syndicaux.
Esmaeil Abdi, professeur de mathématiques et responsable du Syndicat des enseignants, a été convoqué le 27 juin 2015 par le procureur de Téhéran après avoir organisé plusieurs rassemblements pour défendre les droits des enseignants et pour demander la libération des enseignants emprisonnés. Il a été arrêté dès son arrivée au bureau du procureur.
M. Abdi a été condamné à six ans de prison. Son appel a été rejeté par la Cour suprême du régime des mollahs.
Durant les dernières années, plusieurs membres actifs du Syndicat des enseignants (notamment Esmaeil Abdi, Mahmoud Beheshti-Langroodi, Ali-Akbar Baghani et Rassoul Bodaghi) ont été arrêtés par le régime des mollahs et ont été accusés d’avoir porté atteinte à la sécurité de l’Etat. Les tribunaux du régime ont condamné ces militants syndicaux à de lourdes peines de prison et à l’exil.

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