Conservatisme Home, le 8 mai 2017 - Par le député Mike Freer - Depuis que le Royaume-Uni est devenu l'un des six acteurs à négocier avec l'Iran sur son programme nucléaire,Londres a fait l'objet de critiques selon lesquelles il néglige la question du dossier des violations des droits humains en Iran.
Des critiques similaires ont été faites aux États-Unis, à la France, à l'Allemagne et à d'autres pays qui n'étaient pas impliquées dans l'accord nucléaire, mais qui ont néanmoins cherché avec impatience à profiter de sa réouverture du marché iranien.
Rien n'aura été un test plus sérieux de la volonté de l’Occident que les violations croissantes des droits humains et la répression de l'opposition interne en Iran. Du point de vue d'un défenseur des droits humains et de la liberté d'expression, l'Occident a échoué.
Des informations récentes ont indiqué que les Pasdaran avaient intensifié les arrestations d'opposants, de militants civils, de journalistes indépendants et d'autres menaces aux radicaux dans la campagne électorale pour la présidentielle de mai. Et ces informations arrivent après d'autres informations indiquant que les arrestations s’étaient déjà intensifiées à la suite de la mise en œuvre de l'accord nucléaire.
Les pasdaran ont clairement expliqué aux audiences nationales et internationales que la République islamique ne compromettrait pas son idéologie répressive et théocratique pour le bien de la communauté internationale. Pendant ce temps, la communauté internationale a envoyé exactement le message opposé : qu'elle est prête à négliger jusqu'aux principes fondamentaux des sociétés modernes et démocratiques dans le but de promouvoir les échanges.
Jusqu'à présent, le gouvernement britannique n'a fait preuve d'aucun effort marquant pour dissuader l'Iran de renforcer la répression. Il n'a pas non plus fait pression sur Téhéran pour sauver la vie de prisonniers politiques qui languissent en prison, dont beaucoup ont participé à une récente vague de grèves de la faim, pour certaines ayant duré plus de deux mois.
La République islamique a une longue histoire de refus de prodiguer des soins médicaux à ces prisonniers politiques et à d'autres comme moyen de pression et de sanctions extrajudiciaires, et cette tendance continue sous le nez des puissances étrangères qui sont tellement désireuses d'investir dans les marchés iraniens.
Ce qui rend la négligence encore pire, c'est que ces investissements ont une forte probabilité de fournir aux pasdaran et à d'autres organes répressifs des ressources supplémentaires pour mener à bien leurs arrestations et leurs persécutions de manifestants pacifiques.
Le principal groupe d'opposition iranien, le Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a publié un rapport en mars détaillant la « montée de l'empire financier des gardiens de la révolution (les pasdarans) » et a expliqué que ces forces radicales dans la République islamique avaient apparemment pris le contrôle de plus de la moitié du produit intérieur brut du pays grâce à un vaste réseau de sociétés-écrans – sociétés dans lesquelles l’Occident est maintenant libre d'investir.
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