vendredi 6 avril 2018

#IranProtests; L’Europe Devrait Empêcher Les Services Secrets Des Mollahs De Nuire Aux Réfugiés Iraniens En Albanie

 Par : Alejo Vidal-Quadras
Le Comité international pour la recherche de la justice (ISJ) s'inquiète d'une nouvelle campagne malveillante lancée par la « République islamique d'Iran » contre les membres de l'opposition résidant en Albanie.
Le Comité estime qu'étant donné les conséquences dangereuses de cette campagne pour la sécurité et la sûreté de l'Europe en général et des dissidents Iraniens en particulier, il est impératif de prendre des mesures appropriées et immédiates pour contrer les complots de Téhéran.

L'Organisation des Moudjahidine du Peuple d'Iran (OMPI), principale opposition iranienne qui s'efforce d'établir une démocratie parlementaire en Iran, a été la cible principale de la théocratie au pouvoir qui détient le record mondial des exécutions par habitant et est le principal commanditaire du terrorisme dans le monde entier. Plus de 100 000 militants de ce mouvement ont été exécutés au cours des trois dernières décennies, dont 30 000 prisonniers politiques au cours de l'été 1988 seulement. La campagne systématique d'assassinats et d'exécutions a été complétée par une opération de diabolisation massive par Téhéran et ses agents et lobbyistes.
Ces dernières années, le régime iranien a exploité la situation en Irak voisin et a attaqué à plusieurs reprises les membres de l’OMPI qui s'étaient réfugiés dans ce pays, en utilisant des agents et des mandataires irakiens. A la suite de nombreuses attaques à la roquette, de massacres et d'un siège médical inhumain sur les camps d'Achraf et de Liberty qui s'est poursuivi pendant des années, 178 résidents sans défense ont perdu la vie. Le régime iranien était déterminé à tuer les 3 000 réfugiés iraniens en Irak.
A la suite d'une campagne internationale massive impliquant des efforts bipartisans, des dignitaires américains, des sénateurs américains, des membres du Congrès, des politiciens européens, des membres du Parlement européen, des membres du Parlement de certains États membres de l’EU et des entités internationales, notamment les Nations Unies, les efforts du régime ont été neutralisés et les résidents du Camp Liberty ont finalement été transférés en lieu sûr, le plus grand nombre d'entre eux en Albanie. L'ISJ a joué un rôle très actif dans cet effort humanitaire.
Le 12 septembre 2016, John Kerry, Secrétaire d'État américain, a qualifié le transfert de « réalisation humanitaire majeure », qui a impliqué « une initiative diplomatique américaine importante qui a assuré la sécurité de plus de 3 000 membres de l’OMPI dont les vies étaient menacées ».
Les récentes manifestations et soulèvements à l'échelle nationale ont ébranlé le régime fondamentaliste islamique. Les Iraniens, scandant « à bas le [Guide Suprême] Khamenei » et « à bas Rohani », ont protesté dans plus de 140 villes et villages à travers le pays à la fin du mois de décembre et en janvier. Le 9 janvier, alors que les manifestations massives antigouvernementales étaient à leur apogée, l'Ayatollah Ali Khamenei a reconnu dans une déclaration télévisée que l(OMPI y avait joué un rôle majeur.
Alors que les signes des crises croissantes et de l'isolement profond du régime et la popularité croissante de l’OMPI dans le pays sont devenus plus affirmés, Téhéran a intensifié sa campagne contre l'opposition, cette fois en Albanie.
Conformément au modus operandi bien établi de l'Iran, sa pleine opération contre les réfugiés Iraniens en Albanie implique à la fois la terreur et la diabolisation qui fonctionnent en tandem.
Le 22 mars, les médias albanais ont rapporté que la police de sécurité albanaise avait arrêté deux Iraniens venus d'Iran pour espionnage et collecte de renseignements contre les réfugiés Iraniens. L'expérience passée a prouvé que ce genre d'activités est un prélude aux actes terroristes. Et pour compléter cette démarche, le régime des mollahs prépare des actions au Parlement européen – avec l'aide de quelques eurodéputés ralliés à sa cause – conçues pour répandre des mensonges et des allégations contre l'opposition.
Téhéran est en train d’utiliser contre les réfugiés Iraniens en Albanie les mêmes agents qui effectuaient la même tâche en Irak.
L'un des personnages jouant un rôle central pour Téhéran dans sa campagne de diabolisation est une ressortissant britannique dénommée Ann Singleton. Selon un rapport commandé par le Pentagone en décembre 2012, Singleton et son époux, Massoud Khodabandeh, né en Iran, ont été recrutés par le ministère iranien du Renseignement et de la Sécurité (MOIS) en 2002 dans le seul but de diaboliser la MEK (OMPI). Selon le rapport, ils « semblent diriger un petit groupe d'individus dans une campagne agressive de diabolisation contre l’OMPI ».
En novembre 2005, ce couple a tenté d'organiser une réunion au Parlement britannique pour diffuser des informations erronées sur l’OMPI. Suite aux protestations des membres du Parlement, notamment la "British Parliamentary Committee for Iran Freedom" (Commission parlementaire britannique pour la liberté de l’Iran), ils n'ont pas été autorisés à tenir la réunion. Elle a également fait plusieurs voyages en Irak à partir de 2011 et a répété les accusations et mensonges du régime contre l’OMPI.
Après le transfert réussi des réfugiés Iraniens en Albanie, Singleton s'y est rendue au moins trois fois en novembre dernier. Dans tous ces voyages, elle n'a cessé de répéter les mêmes accusations qu'elle a utilisées pour parler de la présence des membres de l’OMPI en Irak.
Selon les rapports, Singleton et un certain nombre de sinistres agents du régime des mollahs devraient participer à une réunion au Parlement européen la semaine prochaine, afin de diaboliser l'opposition démocratique iranienne.
À la lumière des années d'expérience, cela pourrait très bien être un prélude à une attaque meurtrière de Téhéran, comme cela s'est produit plusieurs fois en Irak, et c'est, en effet, très inquiétant.
L'ISJ exhorte les autorités compétentes à prendre cette question au sérieux et à prendre les mesures idoines pour empêcher le régime de poursuivre ses objectifs funestes en Europe, qui mettent en danger la sûreté et la sécurité des réfugiés Iraniens ainsi que l'Europe.
Alejo Vidal-Quadras
Président du Comité international à la recherche de la Justice (ISJ)
Ancien Vice-président du Parlement Européen (1999-2014)

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