lundi 17 juin 2019

Iran : Plus d’un million de personnes à travers le monde demandent au gouvernement iranien de libérer Nasrin Sotoudeh


nasrin sotoudeh amnesty iranAmnesty International, le 13 juin 2019 - Plus d’un million de personnes dans plus de 200 pays et territoires autour du monde se sont unies pour exprimer leur indignation face à la sentence prononcée contre l’Iranienne Nasrin Sotoudeh, éminente avocate spécialisée dans la défense des droits humains, condamnée à 38 ans et six mois de prison et 148 coups de fouet à l’issue de deux procès manifestement iniques, a annoncé Amnesty International le 13 juin 2019 en remettant aux différentes ambassades iraniennes toutes les signatures recueillies en faveur de sa libération.

Cela fait un an que Nasrin Sotoudeh a été arrêtée et à cette occasion, Amnesty International a remis aux autorités iraniennes de par le monde les pétitions réclamant sa libération immédiate et sans condition. Aux termes des directives en matière de condamnation en Iran, elle devra passer 17 années derrière les barreaux.
« La sentence cruelle prononcée à l’encontre de Nasrin Sotoudeh parce qu’elle a défendu les droits des femmes et s’est mobilisée contre les lois discriminatoires et dégradantes imposant le port du voile en Iran a déclenché une onde de choc autour du monde. L’injustice dont elle est victime a touché le cœur de centaines de milliers de personnes qui, dans un émouvant élan de solidarité, font entendre leur voix pour exiger qu’elle soit libre, a déclaré Philip Luther, directeur des recherches et des actions de plaidoyer pour l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient à Amnesty International.
« Nous espérons que l’élan de soutien dont témoigne la campagne d’Amnesty International montrera à Nasrin Sotoudeh que, face à cette terrible épreuve, elle n’est pas seule. Son maintien en détention a exposé sur la scène internationale l’ampleur de la répression orchestrée par les autorités iraniennes. Aujourd’hui nous leur adressons un message clair : le monde vous observe et notre campagne se poursuivra jusqu’à ce que Nasrin Sotoudeh soit libre. »
La sentence cruelle prononcée à l’encontre de Nasrin Sotoudeh parce qu’elle a défendu les droits des femmes et s’est mobilisée contre les lois discriminatoires et dégradantes imposant le port du voile en Iran a déclenché une onde de choc autour du monde.
Le cas de Nasrin Sotoudeh illustre la répression plus générale qui sévit en Iran depuis quelques années dans le but d’écraser la société civile et de réduire au silence ceux qui défendent les droits fondamentaux dans le pays. Amnesty International demande aux autorités de mettre fin aux attaques visant les défenseurs des droits humains, notamment les avocats spécialisés dans la défense des droits humains et les militants des droits des femmes.
« Cette campagne montre que, de l’Argentine au Cameroun, en passant par le Japon, le Pakistan ou l’Espagne, ce qui nous unit est notre humanité commune. Nous devons nous mobiliser contre les violations des droits humains où qu’elles se déroulent dans le monde », a déclaré Philip Luther.
Au 10 juin, 1 188 381 personnes avaient signé la pétition d’Amnesty International.
Complément d’information
Nasrin Sotoudeh est une avocate et une défenseure des droits des femmes bien connue qui consacre sa vie à œuvrer pacifiquement en faveur des droits fondamentaux, notamment en s’opposant aux lois discriminatoires relatives au port obligatoire du voile et à la peine de mort. Elle a été arrêtée chez elle le 13 juin 2018.
En mars 2019, elle a été condamnée à 33 ans et six mois de réclusion et 148 coups de fouet en raison de son travail en faveur des droits humains. Conformément aux directives en matière de condamnation en vigueur, la peine de prison qu’elle doit purger dans le cadre de cette affaire est de 12 ans.
En septembre 2016, elle avait été condamnée par contumace à cinq ans d’emprisonnement dans le cadre d’une autre affaire également liée à son travail en faveur des droits humains.
Au total, dans le cadre de ces deux affaires, elle a été condamnée à 38 ans et six mois de prison, et devra purger 17 années.

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