jeudi 31 octobre 2019

Récit de la répression contre la liberté de l'information en Iran


Reporters sans frontièresReporters sans frontières, 28 octobre 2019 - L'Iran est pour les journalistes, les défenseurs des droits humains, les femmes, les minorités ethniques ou religieuses, les travaileurs, les enfants, les artistes, les cinéastes, les intellectuels.... l'un des pays les plus répressifs. Dans le cas particulier des journalistes, c'est la liberté de l'information qui est totalement soumise à la répression des mollahs.

RSF a appris la libération provisoire le 26 octobre 2019 de Marzieh Amiri, journaliste pour le quotidien Shargh, Amir Hossein Mohammadi Far, Sanaz Allahyari et Amir Amirgholi, membres de la rédaction du journal étudiant Game, après le versement d’une caution en attendant la confirmation de leur jugement par le tribunal d’appel.
Ils ont respectivement payé un milliard de Toman (environ 900.000 euros), huit cent millions de Toman (environ 800.000 euros), et un milliard et cinq cent millions de Toman (environ 1,3500.000 euros). Ces libérations se produisent après une série de protestation des prisonniers, dont certains ont fait la grève de la faim comme Sepideh Gholian une de leurs co-accusé arrêté pour soutenir les ouvriers grévistes de Haft-Tappeh Sugarcane.
-----------
23.10.2017 - Renvoi en prison d'un journaliste
Reporters sans frontières (RSF) condamne l'emprisonnement le 23 octobre 2019 du journaliste Amin Masouri dans la ville de Khorramābād (province du Lorestan). Arrêté le 16 janvier 2019, et libéré un mois plus tard sous caution en attendant son jugement, le directeur de l’hebdomadaire Piquer par plume et le site d’information Chopi est accusé de « propagande contre le régime » et « insulte envers le guide suprême ». Il a été condamné à deux ans de prison ferme par le tribunal de la révolution local.
-----------
10.10.2019 – La libération d'une journaliste russe emprisonnée en Iran
Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération provisoire le 10 octobre 2019 de la journaliste russe Ioulia Iouzik. L’information a été révélée par l’ambassade de Russie à Téhéran, selon laquelle la journaliste est rentrée chez elle. Les médias russes ont confirmé son arrivée à l'aéroport de Moscou.
Arrêtée le 2 octobre en Iran pour espionnage par les Gardiens de la Révolution, avant que les autorités iraniennes invoquent un simple “problème de visa”.
----------
09.10.2019 –Libération provisoire de Farangis Mazloom
Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération provisoire le 8 octobre 2019 de Farangis Mazloom, la mère du lauréat du prix RSF 2017 dans la catégorie journaliste-citoyen, Soheil Arabi, après le versement d’une caution, en attendant son jugement. Arrêtée le 22 juillet dernier, elle était détenue à l’isolement dans la section sécurité 209 de la prison d’Evin sous le contrôle du ministère des Renseignements. Les charges contre elle n’ont pas été annoncées officiellement, son seul crime a été d’informer l’opinion publique sur les conditions de détention de son fils et de protester contre les traitements inhumains et dégradants qui lui sont infligés.
La République islamique de l’Iran détient le triste record du nombre de journalistes femmes emprisonnées.
----------
10.09.2019 – Quatre journalistes condamnés à un total de 72 ans de prison
Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement la lourde condamnation de quatre journalistes de la rédaction du journal étudiant Game. Sanaz Allahyari et son mari Amir Hossein Mohammadi Far, Assal Mohammadi et Amir Amirgholi, ont respectivement été condamnés à 18 ans de prison, soit un total de 72 ans d’emprisonnement, par la 28e chambre des tribunaux de la révolution de Téhéran pour ” propagande contre le régime », “réunion et complot contre le régime”, ” trouble à l'ordre public” et ”insulte envers des responsables du régime”. Leurs avocats ont dénoncé ces condamnations et fait appel.
Les quatre journalistes sont emprisonnés depuis janvier 2019 pour leurs publications sur les grèves des ouvriers de Haft-Tappeh Sugarcane, qui ont réclamé des hausses de salaires pendant une vingtaine de jours devant le bureau du gouverneur à Shush, dans le sud du pays.
----------
03.09.2019 - Arrestation de la sœur d’une photographe emprisonnée
Alors que 200 artistes et intellectuels du monde du cinéma et du théâtre iranien ont demandé, le 1er septembre 2019 dans une lettre ouverte, justice pour la photojournaliste Noushin Jafari, spécialiste du cinéma et du théâtre, sa sœur Sharzad Jafari a été arrêtée par des agents en civil du Renseignement des gardiens de la révolution. Le fait d’informer sur la situation de détention de sa sœur sur les réseaux sociaux lui avait valu d’être menacée. Accusée de détenir un compte Twitter « insultant les valeurs sacrées de l’islam », Noushin Jafari a été arrêtée le 3 août dernier.
----------
27.08.2019 - Saeed Malekpour libre et à Kanada
Reporters sans frontières (RSF) a appris le retour au Canada le 3 août 2019 du blogueur iranien Saeed Malekpour, après plus de 10 ans de prison. Il a profité d’une permission pour quitter le pays.
Ce concepteur de sites internet, résident permanent au Canada, avait été arrêté en 2008 alors qu’il rendait visite à sa famille, puis mis au secret pendant plus d’un an à la prison d’Evin. Condamné à mort en novembre 2010 pour création de sites “pornographiques” et “insultes aux principes sacrés de l’islam”, Saeed Malekpour avait créé un programme de téléchargement de photos, qui avait ensuite été utilisé, à son insu, pour diffuser des images pornographiques. Sa peine avait été réduite à la prison à vie en 2016.
----------
01.08.2019 - Soheil Arabi a interrompu sa grève de la faim après son transfert à la prison d’Evin
Le lauréat du prix RSF 2017 dans la catégorie journaliste-citoyen, Soheil Arabi, a été transféré le 28 juillet 2019 à la prison Evin et a mis fin à sa grève de la faim le même jour. Le citoyen-journaliste avait été transféré le 1er février 2018, vers la sinistre prison de Téhéran (sud de la capitale iranienne) ou il a été victime de plusieurs violences physiques. Sa mère, Farangis Mazloom, a été arrêtée le 22 juillet et est actuellement détenue selon sa famille dans la section sécurité 209 de la prison d’Evin. On ignore toujours les motifs de son arrestation.
RSF a également été informé de la libération provisoire de la journaliste indépendante Moloud Hajizadeh, le 18 juillet 2019 après le versement d’une caution en attendant son jugement. Spécialiste des questions des droits des femmes, elle avait été arrêtée trois jours avant, suite à sa convocation au parquet.
----------
16.07.2019 Libération d’un blogueur après 10 ans de prison
Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération le 11 juillet 2019, de l’administrateur du blog Balochistan-s, Sakhi Righi, après avoir purgé une peine de dix ans de prison. Arrêté le 18 juin 2009 à Zahedan, il avait été initialement condamné à 20 ans de prison ferme pour « publication de fausses informations » et « action contre la sécurité nationale ». Sa peine a finalement été réduite de moitié, en application de l’article 134 du nouveau code pénal islamique, qui préconise qu’un accusé condamné pour plusieurs délits ou crimes ne purge que la peine principale. Il a été détenu pendant plus de 9 ans dans des conditions scandaleuses dans la prison de Karon (sud de l’Iran) située à 1600 kilomètres de sa région d’origine.
-----------
15.07.2019 – Arrestation d’une journaliste spécialiste des droits des femmes
Reporters sans frontières (RSF) condamne l’arrestation le 15 juillet 2019 de Moloud Hajizadeh, suite à sa convocation au parquet. Selon ses proches la journaliste avait été convoquée et interrogée plusieurs fois par le service de renseignements des gardiens de la révolution. La famille ignore toujours les motifs de son arrestation. Spécialiste des droits des femmes, elle avait déjà été arrêtée avec plusieurs activistes des droits des femmes pour participation à une manifestation à l’occasion de la journée internationale des droits des femmes en mars 2018. Depuis ces dernières mois, suite à l’augmentation des protestations contre l’obligation de porter le hijab (voile), le régime a lancé une vague d’arrestations contre les activistes féministes. Au moins une dizaine de femmes a été arrêté à Téhéran ces derniers mois.
----------
11.07.2019 - Trois Journalistes-citoyens en grève de la faim
Reporters sans frontières (RSF) dénonce les conditions de détention de plusieurs journalistes et journalistes citoyens dans différentes prisons en Iran. De nombreux journalistes et journalistes-citoyens, détenus arbitrairement, sont privés de soins médicaux, alors que plusieurs d’entre eux sont malades ou très affaiblis physiquement et psychologiquement.
L’état de santé de certains est particulièrement inquiétant. C’est le cas de Soheil Arabi, lauréat du prix RSF 2017 dans la catégorie journaliste-citoyen des journalistes-citoyens membres de la rédaction du journal étudiant Game et d’Amir Hossein Mohammadi Far, Sanaz Allahyari, qui depuis d’un mois ont entamés une grève de la faim, pour protester contre les traitements inhumains et dégradants qui lui ont été infligés par les responsables des centres pénitentiaires et judiciaires.
Pour protester contre leurs conditions d’emprisonnement et les maltraitances dont ils font l’objet ou tout simplement pour être soignés dignement, de plus en en plus de prisonniers iraniens et notamment des journalistes, ont recours à la grève de la faim, au risque de leur vie.
-----------
20.06.2019 - Attaque contre deux journalistes à la grande prison de Teheran
Reporters sans frontières (RSF) dénonce l’attitude irresponsable des autorités iraniennes envers des sécurités des journalistes et journalistes citoyens emprisonnés.
Le 18 juin 2019, deux citoyens journalistes emprisonnés dans la prison de Téhéran ont été blessés par des prisonniers droits communs. Lors de cette rixe, Mostafa Abdi, le journaliste du site d’information Majzooban Nor, a été blessés au visage pendant que son codétenu Reza Sigarchie avait le nez cassé .Cette attaque est survenue deux jours après le meurtre d’Alireza Shirmohammad-Ali par deux prisonniers de droits communs. L’Etat iranien refuse la reconnaissances des prisonniers politiques.
-----------
18.06.2019 - Libération de deux journalistes
Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération provisoire le 17 juin 2019, du Kayvan Samimi Behbahani, rédacteur en chef du mensuel Iran Farda. Arrêté le 1er mai 2019 pendant le rassemblement organisé par les syndicats indépendants des ouvriers devant le parlement iranien, le journaliste a été libéré en versant une caution en attendant son jugement.
L’organisation a été également informée de la libération le 21 mars 2019, du Mohammad Hossien Hidari, directeur du site d’information Dolat e bahar, après avoir purgé une peine d'un an de prison. Arrêté le 22 mai 2018, ce journaliste proche du courant politique de l'ancien président controversé Mahmoud Ahmadinejad, a été condamné pour « propagande contre le régime.»
----------
17.06.2019 – Arrestation d’un photojournaliste dans le sud du pays
Reporters sans frontières (RSF) a appris le transfert, le 3 juin 2019, du photojournaliste Milad Bahri, à la prison de Sheiban située dans la ville d'Ahvaz (Sud du pays). Arrêté le 15 mai par les agents du ministère des renseignements dans la ville de Shadegan, il a été détenu et interrogé dans le centre de détention des renseignements de la ville. La famille n’a toujours pas été informée des motifs de son arrestation et de sa détention. Depuis le 22 mars 2019, suite à des inondations d’une ampleur inédite, plusieurs journalistes et journalistes citoyens ont été arrêtés notamment dans le sud du pays. Selon ses proches, Milad Bahri était très actif dans les zones inondées.
------------
03.06.2019 - Le journaliste Massoud Kazami condamné à deux ans de prison ferme.
Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement la condamnation du journaliste indépendant et ancien journaliste du quotidien Shargh, Massoud Kazami, à un total de quatre ans et demi de prison ainsi que deux ans d’interdiction d’activité médiatique. Le journaliste a été condamné à deux ans de prison pour “insulte envers le guide guide suprême Ali Khamenei », deux autres années pour «publication de fausses informations» et six mois pour «insulte envers des responsables du régime». (lire ci-dessous l’information en date du 22.5.2019) En application de l’article 134 du code pénal islamique, qui préconise qu’un accusé condamné pour plusieurs délits ou crimes ne purge que la peine principale, il devra purger deux ans de prison ferme. Son avocat a annoncé avoir fait appel de cette condamnation.
------------
22.05.2019 - Le journaliste Massoud Kazami arrêté
Reporters sans frontières (RSF) condamne l’arrestation le 22 mai 2019 de Massoud Kazami, ancien journaliste du quotidien Shargh après son procès devant la 28e chambre des tribunaux de la révolution de Téhéran. Selon son avocat, Ali Mojtahedzadeh, le journaliste a été mis en examen pour deux nouveaux chefs d’accusation « propagande contre le régime » et « réunion et complot contre le régime” Massoud Kazami a régulièrement publié des tweets critiques à l’endroit des responsables politiques des différentes factions du régime.
Par ailleurs, emprisonnés depuis janvier 2019, les trois journalistes-citoyens membres de la rédaction du journal étudiant Game, Amir Hossein Mohammadi Far, Sanaz Allahyari et Amir Amirgholi, sont toujours en attente de leur jugement. La 7e chambre du parquet d’Evin a annoncé qu’ils n’ont pas reçu le dossier du ministère des renseignements ce qui empêche le traitement du dossier. Entre temps, ils ont été transférés le 28 avril dernier à la prison d’Evin.(lire ci-dessous l’information 15.1.2019)
-----------
16.05.2019 - Perquisition au siège du mensuel Iran Farda
Le 12 mai 2019, les agents du ministère des renseignements iraniens ont effectué une perquisition au siège du mensuel Iran Farda confisquant les disques durs, les ordinateurs et les manuscrits du journal.
Son rédacteur en chef, Kayvan Samimi Behbahani, avait été arrêté le 1er mai 2019 pendant le rassemblement organisé par les syndicats indépendants des ouvriers devant le parlement iranien. Ni les motifs ou le lieu de détention de ce journaliste et de sa consœur Marzieh Amiri, arrêtée le même jour, (lire ci-dessous l’information 6.5.2019) n’ont été communiqués.
Reporters sans frontières (RSF) rappelle que les détentions arbitraires dans un lieu secret, constituent une atteinte flagrante aux article 3 de la Déclaration universelle des droits de l'homme, aux articles 9 et 11 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi qu’une violation grave des articles 32 et 39 de la Constitution iranienne.
----------
14.05.2019 – Confirmation de la condamnation d’Hengameh Shahidi à 12 ans et 9 mois de prison
Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement la confirmation de la condamnation de la journaliste et directrice du blog Paineveste, Hengameh Shahidi, à douze ans et neuf mois de prison ferme par la 36e chambre du tribunal d’appel de Téhéran. Elle avait été condamnée le 1 décembre 2018 à l’issue d’un procès à huis clos, pour ses révélations sur l’injustice qui règne au sein du système judiciaire iranien et ses critiques envers le chef du pouvoir judiciaire, Sadegh Amoli Larijan. Sa peine de prison a été assortie d'une interdiction de rejoindre des groupes politiques, d'exercer des activités en ligne ou une activité en lien avec les médias et de quitter le pays. Hengameh Shahidi a été arrêtée le 25 juin 2018, alors qu’elle sortait de l'hôpital et se trouve depuis détenue à l’isolement, privée de ses droits élémentaires.
----------
13.06.2019 – Suspension d’un hebdomadaire et interpellation d’un journaliste
L’hebdomadaire réformateur Seda (“La Voix” en persan) a été suspendu le 11 mai 2019, sur décision de la 5e chambre du parquet des Médias et de la Culture de Téhéran. Les raisons de cette décision n’ont pas été officiellement annoncées et la rédaction a été informée de la suspension par un simple appel téléphonique. La Une du dernier numéro de Seda était consacrée au « choix entre la guerre et la paix » et les tensions entre l’Iran et les États-Unis et les voix possibles de négociations, ce que ne tolère pas le régime.
Le journaliste de Seda et du mensuel Indisheh Poya, Ali Mlihi, a par ailleurs été arrêté le 12 mai à son domicile par des agents du parquet des Médias et de la Culture de Téhéran, avant d’être libéré quelques heures plus tard, après avoir versé une caution en attendant son jugement. Le journaliste avait dénoncé dans un tweet la suspension de l’hebdomadaire Seda “parce qu’il avait averti du danger d’une guerre et la nécessité de négocier”.
-----------
06.05.2019 - Arrestation arbitraire de deux journalistes
Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement l’arrestation le 1er mai 2019 à Téhéran du rédacteur en chef de mensuel Iran Farda, Kayvan Samimi Behbahani, et de la journaliste du quotidien Shargh, Marzieh Amiri.
Le premier, qui est également président de l'association pour la défense de la liberté de la presse en Iran, a été arrêté par les forces de sécurité et des renseignements pendant le rassemblement organisé par les syndicats indépendants des ouvriers devant le parlement iranien. Marzieh Amiri a pour sa part été arrêtée quelques heures plus tard devant le poste de la police des services du Renseignement, avenue Vozara à Téhéran alors qu’elle était en train de travailler.
Malgré la libération sous caution de plusieurs manifestants et une demande de caution pour Kayvan Samimi Behbahani, les deux journalistes sont toujours en détention dans la section sécurité 209 de la prison d’Evin.
Kayvan Samimi Behbahani avait déjà été arrêté en juin 2009, et condamné le 2 février 2010 à six ans de prison ferme pour “publication de fausses informations dans le but de jeter le trouble dans l’opinion publique” et “action contre la sécurité nationale” avant d’être libéré le le 16 mai 2015.
------------
24.01.2019 – Libération de deux journalistes-citoyens
Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération conditionnelle des journalistes-citoyens Alireza Tavakoli et Mohammad Mehdi Zaman Zadeh les 18 et 20 janvier 2019, après avoir purgés la moitiés de leur peine.
Arrêtés en septembre 2016, ils ont été condamnés en avril 2017 à 12 ans de la prison ferme pour “insulte envers Ali Khamenei et Rouhollah Khomeiny, le fondateur du régime », «insulte envers des sacrés de l'islam» et «propagande contre le régime». Ces condamnations ont été ultérieurement réduites en appel à cinq ans de prison. En l'application de l’article 134 du nouveau code pénal islamique, qui préconise qu’un accusé condamné pour plusieurs délits ou crimes ne purge que la peine principale, leurs condamnations a été réduite à 5 ans puis à deux ans et demi à l'occasion du nouvel an (mars 2018).
-----------
22.01.2019 - Nouvelle arrestation d'un membre de la rédaction de Gam et l’accusation lourdes contre eux
Reporters sans frontières (RSF) a appris l'arrestation de Amir Amirgholi, un autre membre du journal étudiant Game. Cet activiste de la société civile a été arrêté avec ses collègues (voir ci-dessous l'information du 15 janvier 2019) mais son arrestation n'a pas été confirmé officiellement. Pendant plus de 48 heures, ses compte Twitter et WhatsApp étaient activés, avant que son père annonce que “les agents du ministère des Renseignements utilisaient le compte de son fils.” Sa famille ignore les motifs et le lieu de sa détention.
Le 19 janvier 2019, la radio-télévision iranienne avait diffusé dans un documentaire les aveux de plusieurs activistes et ouvriers arrêtés à la suite de grèves à Haft-Tappeh Sugarcane, qui confessaient être en relation avec des partis d'opposition communistes à l’étranger. Le-dit “documentaire” a été diffusé dans une émission en prime time sur la 2e chaîne, réputée pour être la voix des renseignements iraniens. L’émission montrait également une réunion de la rédaction de Gam, les qualifiant de « groupe subversif ».
Quelques jours avant la diffusion du « documentaire », deux des accusés en libération provisoire, l'activiste Sepideh Gholian et l’ouvrier Esmail Bakhshi, avaient déclaré sur les réseaux sociaux avoir été torturés. Les autorités iraniennes ont formellement démenti cette information. Tous deux ont été à nouveau arrêtés violemment par les agents du ministère des Renseignements, le lendemain de la diffusion du documentaire. Leur déclaration a provoqué un tollé de réactions et, notamment une campagne sur les réseaux sociaux : « j’ai été torturé aussi ». Plusieurs anciens prisonniers ont à leur tour confirmé avoir subi des actes de torture pendant leur détention.
-----------
16.01.2019- Acharnement contre Narges Mohammadi
Reporters sans frontières (RSF) condamne fermement l’acharnement de la justice et de l’administration pénitentiaire de la prison d’Evin contre la journaliste et militante des droits humains Narges Mohammadi. Elle et une de ses codétenues Nazanin Zaghari-Ratcliffe (Une Irano-Britannique détenue en Iran) ont entamé une grève de la faim le 14 janvier pour protester contre les privations de soin. Depuis qu’elle a fait part de sa décision de faire la grève de la faim, il y a maintenant deux semaines, Narges Mohammadi est privée d’appels téléphoniques. Elle ne peut notamment plus communiquer une fois par semaine avec ses enfants qui résident en exil avec leur père en France.
Emprisonnée depuis le 5 mai 2015, cette journaliste de 46 ans, également porte-parole du Centre des défenseurs des droits de l’Homme en Iran, a été condamnée à 16 ans de prison par un tribunal de Téhéran. Selon une loi adoptée à l’été 2015, un accusé condamné pour plusieurs délits ou crimes ne purge que la peine principale. La journaliste a ainsi été condamnée officiellement à 10 ans.
Selon AFP, Nazanin Zaghari-Ratcliffe employée de la Fondation Thomson Reuters, liée à l'agence de presse canado-britannique du même nom, a été arrêtée en avril 2016 à Téhéran puis condamnée en septembre de la même année à cinq ans de prison.
-----------
15.01.2019 - Arrestation de deux journalistes-citoyens
Reporters sans frontières (RSF) a appris l’arrestation de deux journalistes-citoyens à Téhéran. Le rédacteur en chef du journal étudiant Game, Amir Hossein Mohammadi Far et Sanaz Allahyari, membre de la rédaction, ont été arrêtés à leur domicile le 9 janvier 2019 par des agents du ministère des Renseignements. Le motif de leur arrestation n'a toujours pas été officiellement notifié. Selon leur famille, ils ont été transférés vers la ville de Ahavaz (sud de pays). Selon des informations recueillies par RSF, ils ont été arrêtés comme leur collègue Assal Mohammadi pour leurs publications sur les grèves des ouvriers de Haft-Tappeh Sugarcane, qui ont réclamé des hausses de salaires pendant une vingtaine de jours devant le bureau du gouverneur à Shush (sud de pays).
-----------
08.01.2019 - Libération provisoire d’une journaliste-citoyenne
Reporters sans frontières (RSF) a appris la libération provisoire le 5 janvier 2019, de Assal Mohammadi, étudiante à l’Université libre islamique et membre de la rédaction du journal étudiant Game. Arrêtée le 4 décembre 2018, pour ses publications sur les grèves des ouvriers de Haft-Tappeh Sugarcane qui réclamaient des hausses de salaires pendant une vingtaine de jours devant le bureau du gouverneur à Shush (sud de pays). Elle a été libérée après le versement d'une caution dans l’attente de son jugement.
Dans son bilan annuel 2018, RSF rappelle que l’Iran est l’une des 5 plus grandes prisons du monde pour les journalistes et journalistes-citoyens.
Pour plus d’information, lire : RSF saisit la Haute commissaire des Nations unies aux droits de l’Homme sur le sort des journalistes iraniens détenus, privés de leurs droits

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire