Trois membres iraniens de la minorité religieuse bahaïe ont été condamnés à une peine de vingt ans d’emprisonnement pour des raisons de sécurité nationale par le tribunal révolutionnaire de la province iranienne du Semnan.
Ardeshir Fanaian, 30 ans, Behnam Eskandarian, 25 ans, et Yalda Firuzian, 20 ans, ont été inculpés d’ « atteinte à la sécurité nationale par la propagation et par des activités organisées » et d' « appartenance à des groupes illégaux agissant contre la sécurité nationale ».
Fanaian a été condamné à 10 ans de prison, à un an d'interdiction de se rendre à Semnan et à un an d'exil dans la ville de Khash, dans le sud-est du pays.
Pendant ce temps, Yalda Firuzian et Behnam Eskandarian ont été condamnés chacun à cinq ans de prison et à deux ans d'interdiction de se rendre à Semnan.
Le trio a été arrêté le 30 avril 2019. Leurs maisons ont été fouillées et leurs effets personnels, notamment les téléphones portables, les ordinateurs portables, les tablettes, les récepteurs, les livres, les outils de travail, les pièces d'identité et les photos personnelles, ont été saisis.
Pendant au moins deux mois, leurs familles ont été tenues dans l'ignorance, sans aucune information sur leur santé, leurs conditions de détention ou les accusations portées contre eux. Tout ce qu'ils savaient, c'est qu'ils n’avaient pas le droit d’avoir un avocat.
Eskandarian a déclaré à sa famille, dans un bref appel téléphonique six jours après son arrestation, qu'il avait été battu par les autorités et qu'il leur fallait apporter deux millions de tomans (138 €) en espèces à la prison. Lorsque sa famille est arrivée à la prison, ils ont appris qu'il avait été transféré de l'isolement cellulaire du service durenseignement à une unité de quarantaine de la prison, où il était détenu dans la même cellule que deux toxicomanes à la méthamphétamine.
Les membres de la religion bahaïe sont souvent persécutés par le gouvernement iranien, simplement pour avoir pratiqué pacifiquement leur religion. Ils sont souvent harcelés, emprisonnés, privés d'éducation supérieure, interdits de travailler au gouvernement, quel que soit leur niveau, et leurs entreprises sont régulièrement fermées par les autorités religieuses iraniennes.
Les organismes de surveillance internationaux des droits humains, ainsi que les Nations Unies, ont critiqué le gouvernement iranien pour le mauvais traitement qu'il inflige aux bahaïs.
Bien que nous n’ayons pas de chiffres exacts sur les membres de la communauté de fidèles bahaïs en Iran, des sources non officielles affirment qu’il y a plus de 300 000 bahaïs.
La liberté de religion n'est pas une garantie en Iran, la constitution du système actuel ne reconnaissant que l'islam, le christianisme, le judaïsme et le zoroastrisme. Toutes les autres religions sont considérées comme des sectes ou des cultes sans protection légale. (Bien que, il convient de noter qu'il n'y a pas de réelle liberté religieuse même pour les adeptes de ces quatre religions).
Source : Iran Focus
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