CNRI Femmes – Sur son compte Twitter, Ensiyeh Daemi a indiqué que sa famille n’avait pas le droit de rencontrer en personne sa sœur Atena dans le parloir de la prison en Iran.
Ensiyeh Daemi a posté le 20 octobre 2019 : « dans le hall des visiteurs, ils nous ont tamponné les mains. C’est une routine que nous devons suivre chaque fois que nous allons au parloir. Puis nous sommes allées dans la salle où nous pouvons nous voir en personne. Soudain, un gardien a apporté une lettre du directeur indiquant que nous ne pouvions pas nous rencontrer en personne, sans mentionner la moindre raison. Nous avons été choqués. »
Ensyeh Daemi poursuit : « Nous avons demandé pourquoi, mais nous n’avons obtenu aucune réponse. Alors, on est allés en cabine. Atena qui ne savait rien de l’interdiction avait préparé le déjeuner. Même Atena n’a pu obtenir de réponse. Nous avons parlé et nous ne sommes pas parvenus à une conclusion quant à la raison pour laquelle cette interdiction avait été imposée, si ce n’est qu’Atena est une épine dans leur flanc. »
La prisonnière politique Atena Daemi, militante des enfants et des droits civils, a été arrêtée le 21 décembre 2014 pour ses activités pacifiques. Elle a été jugée le 14 mars 2015 et accusée entre autres de « propagande contre l’Etat », « association et collusion contre la sécurité nationale » et « insulte à Khamenei ». Atena a été condamnée à 14 ans de prison par un tribunal présidé par le juge Mohammad Moghisseh, membre des commissions de la mort lors du massacre de 30 000 prisonniers politiques en 1988. La peine d’Atena a ensuite été commuée en sept ans de prison qu’elle purge depuis 2016. Tout récemment, elle a été condamnée à trois ans et sept mois de prison supplémentaires pour avoir protesté contre l’exécution de militants kurdes.
D’autres nouvelles de prisonnières
Par ailleurs, le 15 octobre 2019, Jaka Ismailpour, ainsi que son mari et deux autres hommes, ont été arrêtés à Boukan, dans la province d’Azerbaïdjan occidental. Elle a été transférée dans la ville d’Oroumieh par les forces de sécurité.
Une chrétienne, Rokhsareh (Mahrokh) Ghanbari, 61 ans, s’est présentée à la prison de Katchoui à Karadj pour purger une année de prison.
Aliyeh Motallebzadeh, militante des droits des femmes et photographe de presse, a été condamnée à trois ans de prison en appel. Aliyeh Motallebzadeh est vice-présidente de l’Association pour la défense de la presse.
Elle a été arrêtée par des agents du Renseignement le 26 novembre 2016 et placée à l’isolement dans le quartier 209 de la prison d’Evin où elle a été interrogée pendant 25 jours.
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné Aliyeh Motallebzadeh à trois ans de prison pour association et collusion en vue d’atteintes à la sécurité nationale.
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