Au lieu de répondre à la question de savoir pourquoi les élèves se sont retrouvés sans livres pendant 20 jours au début de l'année scolaire, Ahmadreza Amini, directeur général de la supervision et de la distribution du matériel pédagogique en Iran, a d'abord présenté le processus d'impression des manuels scolaires et a finalement cité plusieurs facteurs, tout en cachant la cause principale de cette situation qui est la corruption des responsables iraniens.
Il a accusé les parents d’élèves et a déclaré : « Malgré les quatre semaines écoulées depuis la réouverture des écoles, 50 000 personnes ne se sont toujours pas inscrites pour recevoir des livres dans tout le pays ». (Quotidien Arman du 15 octobre 2019)
Cela signifie que les autorités ne savaient pas combien de manuels elles devaient préparer parce qu’elles n’ont pas eu connaissance en temps opportun du nombre d’élèves.
Il a attribué un autre inconvénient aux inexactitudes de certaines écoles concernant le système de transfert de fonds, ce qui a conduit à « un certain nombre de manuels scolaires débarquant sur le marché libre ».
Ce responsable gouvernemental a rassemblé toutes ces raisons pour dissimuler la cause principale, selon des analystes iraniens. Il a souligné que de nombreux manuels scolaires avaient été vendus au marché noir, mais il n'a pas expliqué comment et par qui cela s'était produit.
La principale raison du manque de manuels dans les écoles iraniennes
Asghar Massoudi, député iranien, a déclaré que « le gouvernement aurait dû résoudre le problème de l'approvisionnement en papier il y a longtemps » (quotidien officiel Resalat, 29 août 2019). Ses commentaires révèlent une partie de la réalité et montrent que la cause principale n'est ni un « enregistrement en temps voulu » ni une pénurie de papier dans le « système de distribution ».
Ali Zu Elm, vice-ministre et responsable de l'organisation de la recherche et de la planification, a explicitement reconnu cette lacune : « Jusqu'à présent, nous avions quatre mois de retard sur notre programme de fourniture de papier et un long délai a été adopté, mais nos préoccupations n'ont pas été résolues. Pourtant ... nous avons besoin de 45 000 tonnes de papier, mais seulement 3 000 tonnes ont été fournies » (Resalat, 1er septembre).
Reza Rahmani, ministre iranien de l'industrie, a déclaré : « La monnaie réservée pour les manuels et les journaux est le taux de change officiel de 42000 rials ... [et] qui n’a pas changé ». Rahmani veut dire qu'il y a une raison au manque de papier. Donc, la cause principale se trouve ailleurs.
La question est de savoir pourquoi, malgré l’affectation de la monnaie officielle 42 000 rials au papier, les gens devraient-ils aller sur le marché noir pour acheter les manuels de leurs enfants ?
Un autre média officiel a reconnu l'existence d'un marché noir pour les manuels scolaires, où les parents vont chercher les manuels scolaires de leurs enfants à un prix quatre fois supérieur au prix d’origine, le marché façonné par le gouvernement.
« Ce marché noir, à l'instar d'autres marchés noirs, parle de la violation de certains responsables gouvernementaux ». (Mashreq News, 15 octobre 2019)
Hussein Ghazisadeh Hashemi, député iranien, a également admis que « la corruption et le comportement de la mafia sont à l'origine de la hausse des prix du papier (...). La devise officielle de 42 000 rials a été attribuée au papier, mais ses prix sont impressionnants et les personnes influentes ont réalisé des profits énormes, de cette situation turbulente ». (Khabar Fori, 16 octobre 2019)
Et Ai Zu Elm a déclaré : « On entend parfois dire que certains des livres qui auraient dû être envoyés à l’école depuis l’entrepôt de la région et qui doivent être distribués à l’école ont été mis sur le marché libre. » (Agence de presse ISNA, 12 octobre 2019)
Source : Iran Focus
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