CNRI Femmes – La prisonnière politique Sepideh Qolian a entamé une grève de la faim le dimanche 20 octobre 2019 en Iran pour protester contre les pressions croissantes des services de renseignement sur sa famille et ses proches. Elle proteste également contre les mauvais traitements infligés par les autorités aux détenues de la prison de Qarchak en banlieue de Téhéran. Elle demande qu’une délégation du pouvoir judiciaire se rende à Qarchak pour examiner les conditions de détention déplorables dans cette prison.
Sepideh Qolian se serait heurtée dimanche à des gardiens de prison lors du transfert d’une prisonnière en isolement cellulaire. Elle a été mise en isolement pendant quelques heures, puis renvoyée à l’unité de soins généraux.
Les autorités pénitentiaires ont menacé Mme Qolian d’alourdir son dossier avec de nouvelles charges contre elle. La raison : écrire des slogans sur les murs des prisons et se quereller avec les gardiens de prison à propos de l’horrible qualité de la nourriture grouillante de vermine.
La militante des droits civiques Sepideh Qolian a été arrêtée lors des manifestations des travailleurs de l’usine de canne à sucre de Haft-Tappeh l’hiver dernier. Elle a ensuite été condamnée à 18 ans de prison.
Sa sœur, Samaneh Qolian, a été arrêtée et détenue le 21 octobre 2019 à Ahwaz, un jour seulement après que Sepideh eut entamé une grève de la faim. Samaneh a été libéré après une journée d’interrogatoire.
Par ailleurs, la prisonnière politique Atefeh Rangriz a mis fin à sa grève de la faim à la prison de Qarchak le 23 octobre 2019, au bout de huit jours. Les autorités pénitentiaires ont accepté de répondre à l’une de ses demandes en réduisant de moitié sa caution afin que sa famille ait les moyens de la payer.
Atefeh Rangriz est étudiante en maîtrise de sociologie et militante syndicale arrêtée lors de la manifestation de la Fête du travail à Téhéran le 1er mai 2019.
Toujours le 22 octobre 2019, les étudiants de l’université de Téhéran ont organisé une manifestation de soutien à Soha Mortezaï, qui a tenu un sit-in en solo pendant dix jours devant la bibliothèque de l’université. Soha Mortezaï avait été arrêtée en janvier 2018 lors des soulèvements nationaux en Iran. Elle demande la levée de l’interdiction de poursuivre ses études en vue de l’obtention d’un doctorat.
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