Le champion, médaillé d'argent iranien en haltérophilie en Asie, Amir Mohammad Shahnavazi, a déclaré qu'il avait décidé de ne pas retourner dans son pays et resterait en France pour protester contre la corruption.
Dans une vidéo publiée sur le compte Instagram de Shahnavazi, celui-ci a affirmé, puisque plusieurs responsables de la République islamique sont « incompétents », « des voleurs », « rongent l'Iran, comme la lèpre », il a décidé de ne pas repartir dans son pays.
Shahnavazi a remporté la médaille d'argent asiatique en haltérophilie dans la catégorie junior des 83 kg l'an dernier aux Émirats arabes unis.
S'adressant exclusivement à Radio Farda, le jeune haltérophile de la province du Sistan-Balouchistan, dans le sud-est de l'Iran, a déclaré qu'il n'avait jamais reçu de récompense et payé personnellement toutes les dépenses liées à sa participation à des événements internationaux de dynamophilie.
« J'ai quitté l'Iran par la Turquie et, après 27 jours de difficultés, je suis arrivé illégalement en France, où j'ai décidé de demander l'asile et de rester », a déclaré Shahnavazi à Radio Farda.
Faisant référence aux événements de dynamophilie (powerlifting), y compris le championnat national iranien, Shahnavazi a déclaré que, tout en ayant assez d’argent pour retourner à Zahedan (ma ville), j’étais obligé de dormir dans les rues glacées des villes où se déroulaient les championnats de powerlifting.
La fédération d'haltérophilie de la République islamique, dont la dynamophilie (le powerlifting) est une subdivision, déplore Shahnavazi, n'a fourni de dortoir à aucun des powerlifters.
Majid Talkhaei, ancien entraîneur de l'équipe nationale iranienne de powerlifting, a récemment déclaré sur son site Internet que le destin de son sport favori était similaire à celui de l'économie iranienne, victime d'un certain nombre d'analphabètes.
Entre-temps, l’agence iranienne de presse officielle, IRNA, a rapporté en 2017 que Shahnavazi a remporté la médaille d’or aux jeux organisés par la capitale, Téhéran, et a été sélectionné comme "champion des champions" pour participer au championnat du monde de powerlifting en Allemagne.
Une autre raison qui a forcé Shahnavazi, de l'ethnie des Baloutches en Iran, est la discrimination ethnique généralisée qui ravage le pays.
« Même quand vous portez votre vêtement ethnique baloutche, vous pouvez avoir des problèmes », a déclaré Shahnavazi à Radio Farda, ajoutant : « Une telle discrimination ne se limite pas à moi. Un membre de l'équipe nationale iranienne de boxe, Mobin Kahrazeh, en a également souffert, avant de chercher refuge en Autriche. »
Comme les autorités de la République islamique sont « des voleurs et des incompétents », poursuit Shahnavazi, « si j'étais resté en Iran, j'aurais fini comme beaucoup d'autres athlètes iraniens actuellement aux prises avec la toxicomanie et la pauvreté. »
Dans l’intervalle, Shahnavazi a insisté sur le fait qu’il n’avait jamais participé à des activités politiques, notant : « J'aime toujours mon pays et je participais aux jeux nationaux avec le même amour. Je viens de quitter mon pays de naissance pour éviter ma propre destruction. »
Source : Radio Farda - 17 octobre 2019
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