Le manque d'infrastructures et la mauvaise gestion du réseau d'approvisionnement en eau ont créé une crise de l'eau dans la province du Sistan-Baloutchistan. Les enfants en sont les premières victimes, innocentes.
Un responsable de l'eau du Sistan-Baloutchistan a déclaré en juillet 2019 que près de la moitié de la province n'avait pas de réseau d'approvisionnement en eau.
Abdolahad Rigi, directeur de la société rurale d'eau et d'assainissement du Sistan-Baloutchistan, a déclaré à l'agence de presse officielle ILNA que, sur les 5 594 villages de la province, 2 868 villages n'avaient pas de réseaux d'approvisionnement en eau.
Le responsable a déclaré que la province avait besoin de 2 000 milliards de tomans (537 392 000 €) pour financer le projet de réseau d'alimentation en eau destiné aux villages qui en sont dépourvus.
Rigi a déclaré que 1 261 villages de la province utilisaient des camions-citernes pour fournir l'eau dont ils avaient besoin.
Chaque personne a environ 15 litres d’eau provenant des camions-citernes. Selon les normes internationales d’hygiène, une personne vivant dans un climat chaud et sec a besoin de 70 à 80 litres d’eau par jour. En conséquence, les villageois sont obligés de subvenir à leurs besoins en eau à partir de sources naturelles telles que les étangs, les marais et les rivières.
Les enfants sont les principales victimes de cette crise de l'eau dans la province pauvre du sud-est.
Récemment, deux adolescentes balouches, Sara et Basmeh Kalamati, âgées de 14 et 16 ans, se sont noyées dans un fossé d'eau ou Hootag (un fossé utilisé pour recueillir l’eau de pluie pour l’utilisation quotidienne des humains et des animaux en raison du manque de systèmes d’approvisionnement en eau dans ces régions. Les femmes vont généralement au Hootag pour faire la vaisselle et laver les vêtements de leur famille.)
La nouvelle a été annoncée par Jamshid Sarani, gouverneur du comté de Dashtyari, à Chabahar, dans la province du Sistan-Baloutchistan, dans le sud-est du pays. Les deux adolescentes Balouches étaient allées faire la vaisselle et laver le linge au Hootag quand elles sont tombées dans le fossé et se sont noyées.
« L’eau de 100 % des villages de cette commune est fournie par des camions-citernes qui apportent 15 litres d’eau par personne », a ajouté Sarani.
Le gouvernement a abandonné en cours les projets d'approvisionnement en eau de 210 villages de cette région et n'a rien fait pour les achever.
Anvar Badpa, directeur du département de l'éducation de Dashtyari, a également déclaré : « Deux adolescentes qui se sont noyées sont allés au Hootag en dehors des heures d'école pour aider leurs familles ; malheureusement, elles sont tombées dans le Hootag et ont perdu la vie. » (Khabar Fori, 10 octobre 2019)
« De nombreux enfants et adolescents ont perdu la vie en tirant de l’eau du Hootag », a-t-il ajouté.
À la mi-juillet, une fillette de 10 ans de la région de Keshari a perdu la main après avoir été attaquée par un crocodile des marais alors qu'elle allait chercher de l'eau. Elle s’appelle Hawa Raisi.
Le 25 juillet, Zakaria Charkh, âgé de 8 ans, a été attaqué par un crocodile dans un village de Chabahar alors qu'il allait chercher de l'eau dans un marais voisin. Il a été blessé à la jambe et il a été transporté à l'hôpital.
L'année dernière, trois filles et une femme se seraient noyées dans un point d'eau dans le village de Zirdan, dans le centre de Nik Shahr, dans le sud de la province du Sistan-Baloutchistan, en Iran. Cela a été annoncé le 28 août 2018 par le directeur du Centre des accidents et des urgences médicales à Iranshahr.
- Les trois petites filles qui se sont noyées dans un trou d’eau dans le village de Zirdan, au centre de Nik Shahr, situé dans le sud de la province du Sistan-Baloutchistan.
Les quatre victimes sont trois jeunes filles âgées de 8, 11 et 14 ans et une femme de 25 ans, qui étaient toutes allées chercher de l'eau. La fillette de 8 ans a glissé alors qu'elle essayait de boire de l'eau. Les trois autres ont sauté l'une après l'autre pour tenter de sauver la petite fille, mais elles se sont noyées dans les fosses de boue du trou d'eau.
Au cours des dernières années, près de 20 enfants sont morts, à la suite à de tels accidents.
Bien que les effets néfastes de la pénurie d'eau fassent partie intégrante de la vie quotidienne des habitants du Sistan-Baloutchistan depuis des décennies, les autorités nationales et régionales n’ont pris aucune mesure efficace pour contrôler ou améliorer les conditions de vie des habitants de cette province.
Le droit humain à l’eau et à l’assainissement (HRWS) de l’ONU « donne à chacun le droit à une eau en quantité suffisante, sûre, acceptable, physiquement accessible et abordable pour des usages personnels et domestiques ».
Source : Les droits de l’homme en Iran
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