CNRI Femmes – Des étudiants de Téhéran ont organisé une manifestation contre la présence de Rohani à l’université de Téhéran le mercredi 16 octobre 2019. Ils ont tenu leur rassemblement devant la mosquée de l’université. Ils ont également dénoncé les lourdes peines de prison prononcées à l’encontre des étudiants militants qui les privent de la possibilité de poursuivre leurs études.
Les étudiants de Téhéran ont ensuite marché sur le campus aux cris de : « Libérez les étudiants emprisonnés », « les classes sont vides, les étudiants sont en prison » et « la résidence universitaire des filles est une prison ».
Des étudiants de Téhéran ont déclaré que plus de 100 ans de prison ont été infligés à des militants étudiants sous la présidence de Rohani. Ils ont également protesté contre la politique des frais de scolarité pour les étudiants.
Le jour-même, Soha Mortezaï a mené son 5ème jour de sit-in sur le campus pour protester contre la peine qui la prive de suivre des études. Soha Mortezaï a commencé son sit-in le 12 octobre 2019 pour protester contre l’interdiction qui lui est faite de continuer ses études de doctorat.
Par ailleurs, Atefeh Rangriz, une étudiante et militante syndicale emprisonnée dans la sinistre prison Qarchak de la ville de Varamine, a entamé une grève de la faim le mercredi 16 octobre 2019. Elle proteste contre le traitement injuste de son affaire.
Les étudiants de l’université des sciences de l’industrie de la ville de Qouchan ont également manifesté le lundi 14 octobre 2019. Les étudiants de l’équipe de jour ont dénoncé la décision de l’université de leur soutirer des frais de scolarité à la fin du trimestre. L’agence de presse ISNA a rapporté que les étudiants avaient exigé l’annulation du plan de frais de scolarité, à la suite de cette manifestation.
Les étudiants de l’Université Amir Kabir (Polytechnique) ont également organisé un grand rassemblement de protestation le 13 octobre 2019 contre les lourds frais de scolarité. Ils ont conclu la manifestation par la lecture d’une déclaration.
De son côté, Amnesty International a lancé une pétition demandant la libération de Yasaman Aryani. Amnesty a écrit à ce sujet : « Cette peine cruelle s’inscrit dans le cadre d’une plus large répression des femmes qui font campagne contre la législation discriminatoire sur le port obligatoire du voile en Iran. Les autorités iraniennes ne doivent pas pouvoir voler à Yasaman les plus belles années de sa vie uniquement parce qu’elle pense que les femmes devraient avoir le droit de choisir comment s’habiller. »
Amnesty International demande aux autorités iraniennes de « libérer sans condition Yasaman Aryani de prison » et de « libérer sans condition toutes les autres personnes qui défendent les droits des femmes et qui sont détenues pour s’être opposées pacifiquement au port obligatoire du voile ».
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