CSDHI - Un groupe important de députés du régime iranien a soumis au Parlement une proposition visant à mettre un terme à l'enseignement de l'anglais en seconde langue dans les établissements d'enseignement publics, citant les déclarations du Guide suprême.
57 membres du parlement soutiennent un projet de loi qui, s’il est adopté, interdira l’enseignement de l’anglais dans les établissements publics et ne sera enseigné que dans des établissements privés, sous la supervision du ministère de l’Education.
Le projet de loi interdit également l'embauche de professeurs d'anglais par le ministère.
La loi obligerait également les universités à signer des accords de coopération avec les pays dont les langues sont proposées dans les cours aux étudiants. On ignore quel est le but poursuivi. (Agence de presse officielle Entekhab - 08 oct. 2019)
Dans un article du 8 janvier 2018, le site Express Business et RTBF info, ont en effet annoncé que l’enseignement de l’anglais dans les écoles primaires publiques était désormais interdit. En dépit du fait que l’enseignement de l’anglais commence à 12 ans en Iran, certaines écoles primaires enseignaient quand même l’anglais. Selon l’article de RTBF Info, l’enseignement de l’anglais favoriserait « l’invasion culturelle » de l’Occident, selon une décision du Guide suprême, Ali Khamenei, rendue publique en 2018.
Les évènements entourant la prise de cette décision en 2018 par le Guide suprême sont étrangement similaires à ceux qui secouent, actuellement, en 2019, le régime des mollahs. Le pays est en proie à de vastes contestations émanant de la jeunesse iranienne, des femmes, des employés de l’industrie sucrière, gazière, sidérurgique, des infirmières, des paysans, des épargnants spoliés par les pasdarans, des retraités, des chauffeurs de bus et de taxi, des employés de chemin de fer, des enseignants, etc.
Ali Khamenei avait pris cette décision en 2018, alors que le pays était aussi en ébullition. En 2019, le pays est encore bousculé par des vents de révoltes, protestations contre le régime en place. Accusant les puissances occidentales de fomenter les troubles actuels ou passés, la raison qui se cachait en 2018 et se cache encore en 2019, derrière cette interdiction d’enseigner l’anglais à l’école est peut-être suscitée par cette crainte épidermique des mollahs envers l’expansionnisme culturel de l’Occident.
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