CSDHI - Les judokas iraniens sont entravés en Iran et doivent compter avec la politisation de leur discipline.
Le 22 octobre, la Fédération internationale de judo (FIJ) a interdit à l'Iran de participer à toutes les compétitions autorisées par la fédération et ses syndicats.
Cela signifie que les judokas iraniens sont suspendus des Jeux olympiques de Tokyo l’été prochain, dans lesquels ils étaient considérés comme de solides prétendants. Il convient de noter que le judo est l’une des disciplines sportives les plus appréciées en Iran et l’annonce de la FIJ est un coup dur pour les judokas iraniens. Cependant, la fédération iranienne ne fait aucun effort pour normaliser ses décisions étranges au lieu d'essayer de les justifier.
La FIJ a publié une interdiction provisoire le mois dernier alors qu'il enquêtait sur un compte-rendu selon lequel le ministre iranien des sports, Masoud Soltanifar, avait ordonné à un judoka iranien de perdre sa demi-finale aux championnats du monde plutôt que de risquer de se retrouver face à un adversaire israélien en finale, dans la catégorie des moins de 81 kg.
Le judoka iranien, Saeid Mollaei, 27 ans, qui défend son titre aux Championnats du monde de Tokyo en août, a déclaré qu'il avait reçu pour instruction de perdre sa compétition en demi-finale afin d'éviter de faire face à un athlète israélien au tour suivant. Il a finalement perdu la demi-finale puis a perdu son combat pour la troisième place.
Après cela, Mollaei a refusé de revenir en Iran et il s’est réfugié en Allemagne après la compétition. Il prévoit de participer aux Jeux olympiques de Tokyo en 2020 avec l'équipe mondiale des réfugiés.
En réponse à l’annonce de la FIJ, la Fédération iranienne de judo a accusé Mollaei. Mais la FIJ a catégoriquement rejeté l’accusation fondée sur la base de preuves fiables. À cet égard, Abdullo Muradov, membre du Comité des sports de la fédération internationale, a confirmé les allégations du sportif iranien contre la fédération de son pays. M. Muradov, qui parle le farsi, a personnellement été le témoin de l'appel téléphonique du ministre des sports iranien à Mollaei, au cours duquel il avait ordonné au judoka de se retirer de la compétition. De plus, Muradov a confirmé l’existence d’un chat vidéo du président du Comité national olympique iranien, Reza Salehi Amiri, dans lequel il avait demandé à Mollaei de jeter l’éponge en demi-finale.
La longue histoire de l’Iran au sujet de la politisation du sport
Cet événement, bien sûr, n'est pas le premier du genre. La vérité est que la République islamique a une longue expérience dans la politisation du sport, ce qui a eu un impact négatif sur le destin de nombreux athlètes iraniens et les a privés de titres mondiaux.
En 2010, un concurrent iranien, Mohammad Soleimani, a été contraint de se retirer de la finale du concours de taekwondo de moins de 48 kg.
En 2012, le président olympique iranien, Mohammad Aliabadi, a menacé de retirer sa participation aux Jeux olympiques de Londres, affirmant que la République islamique insistait sur ses principes et ses valeurs contre le symbole Sion.
Il y a deux ans, Masoud Shojaei et Ehsan Hajsafi, membres de l'équipe nationale iranienne de football, auraient été bannis à vie après avoir joué contre une équipe israélienne, pour leur club grec Panionios.
En fin de compte, l’influence de la République islamique dans le sport nuit aux athlètes et aux supporters iraniens avant tout le monde. Il y a quelque temps, la mort déchirante de Sahar Khodayari, une supportrice de football qui s'était immolée par le feu pour protester contre le verdict injuste rendu par le tribunal pour être rentrée dans un stade, déguisée en homme, a choqué la communauté sportive internationale dans le monde entier.
Brièvement, depuis que les Ayatollahs ont pris le pouvoir en Iran, ils ont essayé d’imposer leurs politiques et leurs méthodes dans toutes les affaires du peuple. La réalité est que le sport en Iran n’est qu’un exemple de l’influence désagréable des dirigeants qui empêchent différentes communautés d’occuper la place qui leur revient dans la société. C’est pourquoi la communauté sportive iranienne, comme les autres strates, souffre d’un système de gouvernement trop éloigné des principes civilisés d’aujourd’hui.
Source : Iran Focus
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