Par Sedighe Shagrokhi
Le Conseil de discernement du régime iranien n'a pas encore fait connaître sa décision quant à l'adoption de la convention des Nations Unies sur la lutte contre le financement du terrorisme (CFT). Le délai d'un an pour cette organisation ayant expiré le 21 janvier, la mission de ce projet de loi lié aux travaux du Groupe d'action financière (GAFI) doit être considérée comme terminée.
Selon les lois du régime, si le Conseil de discernement des mollahs ne peut pas prendre une décision finale sur l'affaire après un an, alors l'avis du Conseil des gardiens qui rejette la CFT sera valide, donc la CFT ne sera plus considérée comme une loi. Il s'agit du même processus que pour la convention de Palerme.
Outre les querelles intestines du régime sur l'adoption de ce projet de loi au Parlement, au Conseil des gardiens et finalement au Conseil de discernement, l'impasse absolue dans laquelle se trouve le régime et les crises émergentes l'empêchent de ratifier le GAFI.
L'adhésion au GAFI et l'adoption de ses principaux projets de loi, la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée (Convention de Palerme) et la Convention sur la lutte contre le financement du terrorisme (CFT), font partie des conditions que le régime n'est pas en mesure d'accepter, malgré sa situation économique difficile.
POUR LE RÉGIME, LA CFT EST PIRE QUE LA JCPOA
Le problème le plus important que pose au régime l'adoption de la CFT réside dans les obstacles que la CFT impose au régime théocratique pour soutenir les groupes terroristes. Le régime qualifie ses groupes terroristes comme des mouvements de « résistance islamique » et il a besoin de leur présence pour préserver sa soi-disant « autorité nationale » ou plutôt la sécurité du régime.
Le problème le plus important que pose au régime l'adoption de la CFT réside dans les obstacles que la CFT impose au régime théocratique pour soutenir les groupes terroristes. Le régime qualifie ses groupes terroristes comme des mouvements de « résistance islamique » et il a besoin de leur présence pour préserver sa soi-disant « autorité nationale » ou plutôt la sécurité du régime.
Mohammad Sadegh Larijani, chef du Conseil de discernement du régime, dans un entretien avec le quotidien officiel Vatan, a décrit la CFT comme « pire que le JCPOA », faisant mention au Plan d'action global conjoint, le nom officiel de l'accord nucléaire de 2015 entre l’Iran et les puissances mondiales. Il a déclaré qu'il est « beaucoup plus dangereux » que l'accord précédent.
« Si vous me demandez personnellement ce que je pense, je dis que Palerme et la CFT sont extrêmement dangereux pour la sécurité nationale, en particulier la CFT, qui est beaucoup plus dangereuse. »
Le 11 janvier, Siroos Borna, membre du Majlis (Parlement des mollahs), a déclaré dans une interview avec l'agence de presse officiel de la Diplomatie iranienne que la raison pour laquelle le régime a adopté le GAFI est d'éviter de mettre fin à son financement des « groupes qu'ils [les gouvernements occidentaux] considèrent comme des terroristes».
Mentionnant la force Qods affiliée aux Gardiens de la révolution (pasdaran), comme le levier militaire du régime à l'étranger pour poursuivre sa politique via l'exportation du terrorisme, Borna a déclaré : « Un de nos principaux obstacles à l'adoption de la CFT est que si nous le faisons, nous devrions immédiatement cesser de financer la force Qods... cela équivaut à une auto-sanction. »
LE PIEGE DE LA CFT
L'incapacité du régime des mollahs à adopter la CFT représente l'impasse mortelle dans laquelle le régime s'est trouvé piégé. Elle démontre également que l'exportation du terrorisme à l'étranger et la répression intérieure sont vitales pour le régime. Ce sont les piliers de son existence ; l'effondrement de l'un d'entre eux entraînerait la chute du régime. La Résistance iranienne insiste sur ce fait depuis de nombreuses années. Par conséquent, le tourment du régime dans l'adoption de la CFT doit être examinée dans ce contexte.
L'incapacité du régime des mollahs à adopter la CFT représente l'impasse mortelle dans laquelle le régime s'est trouvé piégé. Elle démontre également que l'exportation du terrorisme à l'étranger et la répression intérieure sont vitales pour le régime. Ce sont les piliers de son existence ; l'effondrement de l'un d'entre eux entraînerait la chute du régime. La Résistance iranienne insiste sur ce fait depuis de nombreuses années. Par conséquent, le tourment du régime dans l'adoption de la CFT doit être examinée dans ce contexte.
Le régime des mollahs est, en effet, dans une impasse, et le temps est le pire ennemi du régime. Les protestations nationales en Iran en novembre, avec plus de 1500 martyrs, le soulèvement incessant en Irak et l'élimination de Qassem Soleimani, chef de la force Qods, ont absolument changé la situation pour le régime. Le temps de sa chute est venu. Le peuple iranien et son mouvement de résistance organisé y parviendront.
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