jeudi 23 janvier 2020

Un prisonnier politique kurde condamné à mort pour la deuxième fois


Mohieddin EbrahimiCSDHI - Mohieddin Ebrahimi, un prisonnier politique kurde condamné à mort en Iran pour la deuxième fois.
Le verdict lui a été rendu le 20 janvier 2020, à la prison centrale d'Oroumieh. Son procès a eu lieu, il y a quatre mois, devant la chambre 2 du tribunal révolutionnaire islamique d'Oroumieh, présidé par le juge Ali Sheikhlo.

La décision a été initialement rendue en août de l'année dernière lorsque le prisonnier politique a été condamné à mort par la même branche pour « avoir pris les armes contre l'Etat ». Après avoir contesté la décision, la condamnation a été renvoyée devant la section 19 de la cour suprême qui l'a renvoyée à la section 2 du tribunal révolutionnaire d'Oroumieh pour « manque d'enquête ».
Ebrahimi est le deuxième prisonnier politique kurde condamné à mort ce mois-ci. Le Réseau kurde des droits de l’homme (KHRN) avait précédemment signalé la condamnation à mort de Houshmand Alipour dans une affaire distincte portant sur une accusation similaire de « rébellion » en raison de son appartenance à un parti d’opposition kurde.
Mohieddin Ebrahimi, 40 ans et marié à Oshnavieh, a été blessé et arrêté le 3 novembre 2017, dans un village d'Oshnavieh par les pasdarans. Après avoir été arrêté, il a été transféré dans l'unité du renseignement des pasdarans à Oroumieh et il a été sévèrement torturé.
Le prisonnier politique a été hospitalisé pendant deux jours dans un hôpital d’Oroumieh mais il a été renvoyé au centre de détention de l’IRGC (les pasdarans) avant qu’il ait terminé son traitement. Après la fin des interrogatoires, le 7 décembre, il a été transféré à la prison centrale d'Oroumieh, après quoi il a été hospitalisé pendant six mois.
Le procès de ce prisonnier politique a eu lieu le 20 août 2018 devant la chambre 2 du tribunal révolutionnaire d'Oroumieh, présidé par le juge Sheikhlo, sans droit d'avoir un avocat et le verdict a été rendu officiellement contre lui en prison, le 23 septembre, pour « avoir pris les armes contre l’État ».
Ce prisonnier politique avait été arrêté par les forces de sécurité en 2010 pour coopération avec l'une des parties kurdes et il a été libéré après 14 mois d'emprisonnement à la prison centrale d'Oroumieh.
Son autre frère, Nour Al-Din, qui était un Koulbar, a été tué par les forces frontalières iraniennes dans la région frontalière de Shaban, le 4 mai 2017. (Le Réseau kurde des droits de l’homme - 19 janvier 2020)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire