vendredi 24 janvier 2020

Iran : Un militant maintenu en détention pour des raisons inconnues


Jafar Ebrahimi détention iranCSDHI - Un mois après l’arrestation d’un militant des droits des enseignants, les autorités iraniennes ont prolongé une mesure de détention provisoire contre lui.

Membre de l'association des enseignants de Téhéran, Jafar Ebrahimi a été arrêté le 26 décembre 2019 alors qu'il assistait à une cérémonie de commémoration pour les victimes des manifestations de novembre 2019.
Il est détenu en isolement dans le quartier 8 de la prison de Rajaï Chahr, qui est contrôlée par les Gardiens de la Révolution (c’est-à-dire les pasdarans).
S'adressant à l'agence de presse officielle ILNA le 19 janvier, son avocat Hossein Taj a déclaré : « Une ordonnance de détention provisoire contre lui a été prorogée. »
A propos de l’état de santé de son client, l'avocat de la défense a déclaré : « Il souffre d'une maladie gastro-intestinale aiguë et prend des médicaments particuliers. »
Le 21 janvier, les forces de sécurité officielles ont fait une descente à son domicile, ont fouillé la maison et confisqué le téléphone portable de sa femme.
Des familles de victimes, de militants et de manifestants avaient déclaré que le 26 décembre, jour de commémoration des victimes, coïncidant avec le 40e jour depuis l’assassinat de Pouya Bakhtiari, un jeune manifestant touché à la tête le 16 novembre et de nombreux autres tués à travers le pays, était la journée de commémoration des victimes des manifestations de novembre 2019 en Iran.
Jafar Ebrahimi a été arrêté ce jour-là alors qu'il se rendait au cimetière Beheshe Sakineh dans la ville de Karaj, à l'ouest de la capitale, en souvenir des manifestants tués en novembre.
ILNA a rapporté le 5 janvier que le juge avait refusé la libération sous caution.
Avec M. Ebrahimi, plusieurs autres ont été arrêtés, dont des membres de la famille de manifestants morts en luttant qui assistaient à la commémoration. Certaines informations suggèrent qu'au moins 30 personnes ont été arrêtées dans le cimetière le même jour, mais il n'y a aucune information précise sur les noms et le nombre d’arrestations.
Aucune information n'est disponible sur les charges retenues contre Jafar Ebrahimi pour le moment.
Il convient de noter que le 5 janvier, l’Association des enseignants de Téhéran a publié une déclaration, protestant contre l’arrestation de Jafar Ebrahimi et demandant sa libération.
Source : Iran HRM

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