mardi 28 janvier 2020

L'histoire de Sepideh Qolian : détention et confessions forcées


sepideh qolian prisonnière iran Lundi 20 janvier 2020, la militante civile iranienne, Sepideh Qolian, a publié un document dans lequel elle a révélé les détails de sa détention et la réapparition d'Ameneh Sadat Zabieh-poor, un journaliste de la radio et de la télévision officiel pour effectuer ses aveux obligatoires.

Dans son document, Sepideh a écrit qu'une cinquantaine d'agents armés ont effectué un raid (chez elle) l'année dernière, le jour où elle a été arrêtée et qu’ils ont frappé son frère devant ses parents.
Elle a écrit : « Je suis montée dans les escaliers et j'ai dit : ne tuez personne, je viens. J'ai remarqué plusieurs fois, cet automne et cet hiver, qu'ils avaient tué des gens. »
Elle a ajouté : « Une femme agent, masquée, m'a saisie par les cheveux et m'a traînée dans les escaliers. Mon dos se dépeçait. Ils ne m'ont même pas permis de mettre mes chaussures. Ils m'ont emmené sans foulard et dans ma chemise de nuit. La dernière scène dont je me souviens est le visage sanglant de mon frère, Mehdi. »
Dans ses tweets, elle a également décrit comment son frère a été arrêté et elle a écrit : « Ils l'ont frappé au visage avec leurs bottes. »
Dans ses tweets, Qolian a expliqué qu'en dépit de leur immense pression pour la faire participer à une confession obligatoire sans porter de foulard, elle s'est retenue et a fait exploser leur scénario. » (VOA news - 20 janvier 2020)
Dans un autre article rédigé par Radio Zamaneh, le 24 janvier 2020, Sepideh Qolian met en garde contre l'arrestation de femmes et leur transfert à la tristement célèbre prison de Qarchak.
La militante civile, Sepideh Qolian, soulignant l'augmentation du nombre de femmes détenues dans le quartier 7 de la prison de Qarchak, a tweeté le jeudi 23 janvier 2020 : « La capacité du quartier est de 380 personnes, mais depuis qu’Ibrahim Raisi (le chef du pouvoir judiciaire) a pris le pouvoir, le nombre de prisonniers dépasse largement ce chiffre. »
Soulignant le manque d'espace et d'installations dans la prison, elle a déclaré que la plupart des prisonniers dorment à même le sol et vivent dans des conditions inférieures.
Dans une autre partie de ses tweets, Qolian a mis en garde contre une augmentation du nombre de femmes détenues sous prétexte de « corruption et prostitution » et elle a écrit : « Fabriquer de fausses affaires, c’est systématique et on n’y accorde plus d'importance. »
Ça s’est transformé en une routine de répression des femmes. » Elle a également ajouté que sous Raisi, ce problème avait empiré.
Dans ses tweets, Qolian a souligné les accusations de trois femmes emprisonnées : « Manger de la crème glacée avec gourmandise », « porter un manteau ouvert sur le devant » et « prendre une photo sans porter de foulard » dans la rue. Les prisonnières sont mises en prison et sont maintenues en prison pendant de longues périodes.
Comme elle le décrit, ces femmes sont détenues dans le quartier pour les personnes accusées de meurtre et les agents de la prison de Qarchak humilient et offensent ces femmes. (Radio Zamaneh - 24 janvier 2020)

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