Les juges iraniens extorquent des manifestants pour leur libération

 Deux juges du tribunal révolutionnaire extorquent des manifestants arrêtés lors des manifestations en Iran en novembre 2019 pour les libérer.

Les deux juges du tribunal révolutionnaire sont Moghisseh et Amouzad.

Lors de leurs audiences, les deux juges du tribunal révolutionnaire ont dit aux manifestants emprisonnés de leur verser entre 100 et 150 millions de tomans (21 500 à 32 200 euros) en pots-de-vin pour gagner leur liberté, sinon ils seraient condamnés à 10 ans de prison.

Siamak Momeni, 18 ans, faisait partie des personnes arrêtées lors des manifestations en Iran en novembre. Il s'est suicidé le 25 janvier au Grand pénitencier de Téhéran.

Une source fiable a déclaré que le juge Amouzad avait déclaré à Siamak Momeni au tribunal qu'il devait payer une somme d'argent considérable pour obtenir sa liberté. Siamak a répondu : « Je ne suis qu'un livreur et je n'ai pas d'argent. » Puis le juge lui a dit : « Alors, vous serez condamné à 10 ans et vous resterez en prison jusqu'à ce que vos cheveux deviennent de la couleur de vos dents. »

Siamak Momeni a répondu : « Je suis le soutien de famille de ma famille et je gagne sa vie avec ma moto. Si je reste en prison pendant dix ans, comment vais-je payer les dépenses de ma famille ? »

Le samedi 25 janvier 2020, Siamak Momeni s'est tailladé les veines du poignet en apprenant son verdict de 10 ans. Il a été transféré au dispensaire. La nouvelle de sa mort n'a pas encore été confirmée.

Siamak Momeni a été arrêté à Parand lors des manifestations de novembre 2019 contre la hausse des prix du carburant. Après avoir terminé ses interrogatoires au centre de détention des pasdarans, dans la garnison de Sarallah, il a été transféré au quartier général du Grand pénitencier de Téhéran.

Au tribunal de Parand, il a pris connaissance de ces accusations. Son dossier a ensuite été envoyé à la section 24 du tribunal révolutionnaire de Téhéran. Le juge Amouzad l'a condamné à 10 ans de prison pour « collusion et association, propagande contre l'Etat, insulte du Guide et du président ».

Le régime iranien a usé d’une répression brutale contre les manifestations nationales qui ont éclaté le 16 novembre 2019 après que le régime a triplé les prix de l'essence. Au moins 1 500 manifestants ont été tués, environ 4 000 ont été blessés et 12 000 ont été arrêtés.

Source : Iran HRM