Selon les données recueillies à partir de documents publiés par la presse officielle iranienne, des militants des droits de l'homme et leurs sites Web, ou de sources privées en contact avec Iran Human Rights Monitor, 24 exécutions ont eu lieu en Iran en janvier 2020.
Néanmoins, les chiffres réels sont nettement plus élevés, car la plupart des exécutions en Iran sont effectuées secrètement sans que personne ne le sache, sauf ceux qui les exécutent.
Les exécutions ont eu lieu dans différentes prisons du pays, dans les villes de Karaj, Isfahan, Amol, Chiraz, Shahre Kord, Oroumieh, Borujerd, Tabriz, Zanjan, Rasht, Bandar Abbas et Minab.
D'après les informations recueillies par Iran HRM, 19 des personnes exécutées, dont deux femmes, ont été reconnues coupables de meurtre au premier degré. Les cinq autres ont été pendus pour d’importantes condamnations pour trafic de stupéfiants.
Les chiffres officiels publiés par le régime iranien ne reconnaissent que huit exécutions, tandis que des informations crédibles font état de 19 autres cas.
Délinquants toxicomanes exécutés en janvier 2020
Ali Hemmat Shakouri, un homme accusé de port d'armes et de drogue et détenu pendant douze ans derrière les barreaux, a été pendu le 6 janvier à la prison de Dastgerd à Isfahan, dans le centre de l'Iran.
Javad Alilou, pendu à la prison centrale de la ville de Bandar Abbas, dans le sud de l'Iran. Arrêté en 2015 pour avoir transporté des « shisheh », Alilou a été pendu le 23 janvier.
Masih Hatami, pendu pour contrebande de stupéfiants le 26 janvier à la prison centrale de la ville de Bandar Abbas.
Eisa Zamin Gerefteh, accusé d'avoir dirigé un gang international de stupéfiants. Il a été arrêté en 2015 alors qu'il transférait de la drogue. Ali Salehi, le juge en chef de la province d'Hormozgan, a décrit l'homme comme étant « un chef de la bande internationale de stupéfiants » et a déclaré que sa condamnation à mort avait été exécutée. Il n'a pas mentionné la date de son exécution.
Ali Bashgardi exécuté le 23 janvier sur des accusations liées à la drogue dans la prison de Minab, dans le sud de la province d'Hormozgan.
Femmes exécutées en janvier 2020
Le 14 janvier, une femme a été exécutée à Chiraz, ce qui porte à 105 le nombre de femmes exécutées durant les six années de présidence de Hassan Rouhani.
Maliheh Haji Hassani a été exécutée pour meurtre le 14 janvier à la prison d'Adelabad à Chiraz, la capitale de la province du Fars. La femme de 29 ans a été exécutée après avoir passé trois ans dans le couloir de la mort.
Une autre femme du nom de Sara M. a été exécutée dans la prison de Mashhad, a rapporté le 7 janvier le Young Journalists Club, un média officiel. Cette femme de 35 ans a été exécutée après avoir passé trois ans en prison dans le couloir de la mort.
L’utilisation délibérée par l’Iran de la peine capitale est une source constante d’indignation et de condamnation internationales. Selon plusieurs organismes internationaux indépendants, dont le Rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme en Iran et Amnesty International, l'Iran est le premier État en matière d'exécutions par habitant, deuxième derrière la Chine en termes de chiffres. L'Iran arrive également en tête du classement des exécutions de mineurs et de mineurs délinquants. Au moins 273 personnes, dont neuf mineurs délinquants et 17 femmes, ont été exécutées en 2019. 36 personnes ont été exécutées sur des accusations liées à la drogue.
Source : Iran HRM
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