vendredi 7 février 2020

Des chercheurs français en prison en Iran demandent à se marier


chercheurs emprisonnés iran Deux chercheurs français détenus depuis des mois dans une prison de Téhéran, accusés d'avoir violé les lois iraniennes sur la sécurité de l'État, ont demandé aux autorités pénitentiaires de leur permettre de se marier, a déclaré vendredi leur avocat.

Fariba Adelkhah Adelkhah et Roland Marchal, tous deux âgés d’environ 60 ans, ont déposé des demandes distinctes auprès des autorités pénitentiaires d'Evine, selon leur avocat, Saeid Dehghan. Il a également exprimé sa préoccupation quant à la détérioration de la santé d'Adelkhah dans le cadre d'une grève de la faim qu'elle mène depuis décembre.
Des responsables iraniens ont révélé en juillet dernier qu'Adelkhah, double ressortissante franco-iranienne et éminente anthropologue qui se rendait souvent en Iran pour des recherches sur la société iranienne post-révolutionnaire, avait été arrêtée pour espionnage. Ces accusations ont été abandonnées par la suite, mais elle est toujours accusée de charges liées à la sécurité.
Le camarade de recherche d'Adelkhah, Marchal, a été arrêté alors qu'il tentait de lui rendre visite, a révélé la France en octobre 2019. Il est détenu dans un quartier pour hommes à Evine, accusé de diffusion de propagande.
En décembre, la France a convoqué un envoyé iranien à Paris, affirmant que la détention d’Adelkhah et de Marchal depuis des mois était « inacceptable » et a demandé l’autorisation aux autorités consulaires de leur rendre visite.
Dehghan a déclaré à l’Associated Press que l’ambassade de France n’avait accès qu’à Marchal. L’Iran ne reconnaît pas la double nationalité à ses citoyens.
Il a dit qu’une décision sur la question de savoir si ses clients seront autorisés à se marier est attendue la semaine prochaine. Ils sont partenaires depuis 38 ans en France, a-t-il ajouté.
« S'ils sont autorisés à se marier, ils pourront se rencontrer et se voir à l'intérieur de la prison », a-t-il dit, expliquant que les lois iraniennes interdisent les relations extraconjugales.
En décembre, Adelkhah a entamé une grève de la faim pour protester contre sa détention et celle de Marchal.
« Elle reste en grève de la faim, ses jambes sont faibles et elle marche avec difficultéé, a déclaré l'avocat, ajoutant sans préciser que « ses reins ont eu des soucis de santé ».
L'Iran détient plusieurs ressortissants étrangers et doubles, dont cinq ressortissants américano-iraniens. Lors d'un échange de prisonniers en décembre, l’ran a libéré un universitaire sino-américain de Princeton, détenu depuis trois ans pour des accusations d'espionnage largement critiquées.
Cela a été perçu comme une rare percée diplomatique entre l'Iran et les États-Unis. Cependant, il est survenu avant l’assassinat par les États-Unis du haut général iranien en Irak en janvier, ce qui a considérablement aggravé les tensions entre Washington et Téhéran.
Plus tôt, deux Australiens ont été libérés en octobre tandis que l'Australie a libéré un Iranien dans ce qui semblait être un échange de prisonniers.
Source : Radio Farda

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