mardi 4 février 2020

Menace de mort, coups et harcèlement des prisonniers à Rajaï Chahr


rajai prison iran Au cours des derniers mois, nous avons reçu plusieurs informations extrêmement préoccupantes au sujet des traitements inhumains que subissent des prisonniers non politiques dans la prison de Rajaï Chahr.

Un prisonnier a déclaré : « La semaine dernière, sur ordre du directeur de la prison de Rajaï Chahr, Azizi, et en sa présence, les gardiens spéciaux de la prison ont fait une descente dans les salles 1, 3, 5 et 6 après minuit. Ils ont maltraité les prisonniers et les ont même battus. »
Le prisonnier a ajouté : « Alors que les prisonniers étaient battus, le directeur a crié : « Je suis venu pour mettre de l’ordre dans cette prison, toute personne qui a des objections sera enchaînée aux mains et aux jambes et sera envoyée en isolement cellulaire. » Il a dit cela pour nous terrifier. Il leur a ordonné de récupérer tous nos téléphones portables afin qu'aucune information d'un tel comportement ne s’échappe en dehors des murs de la prison. Quiconque en possède un sera puni et sera immédiatement envoyé en isolement. »
Un autre prisonnier a déclaré qu’ils battaient les prisonniers dans des coins aveugles où les caméras de surveillance n’avaient pas de champ de vision et qu’ils les battaient avec des matraques et des tiges en plastique.
Ce prisonnier a ajouté : « Quiconque proteste contre la mauvaise situation actuelle ou s’ils trouvent son téléphone portable, il est transféré en isolement… Avant de l'envoyer là-bas, ils le frappent horriblement là où il n'y a pas de caméra de surveillance, leur rasent les cheveux et les envoient sans vêtements et couverture dans les suites (isolement cellulaire). Là, vous devez mendier un médecin. Même ceux qui ont été battus et dont les mains et les jambes sont cassées doivent mendier un médecin. »
Le prisonnier a ajouté : « Les personnes en isolement cellulaire sont dans un très mauvais état physique. Ils n'ont pas de nourriture appropriée, ils ne vont pas dans la cour et psychologiquement ils sont brisés. Beaucoup d'entre eux se suicident. »
Un autre prisonnier ordinaire condamné à mort a reconnu tout cela et a ajouté : « Il y a quelques mois, ma famille a déposé une plainte auprès du Bureau des enquêtes générales du pays, car ils m'avaient cassé la main avec des tiges et des matraques en bois tout en détruisant mes effets personnels. Après un mois, ils m'ont convoqué au bureau de sécurité de la prison et ils m'ont menacé de me tuer avant l’heure si je continuais à me plaindre et à écrire des lettres sur ma main (cassée). »
Source : Iran Human Rights - 31 janvier 2020

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