La militante des droits civiques, Rezvaneh Ahmad-Khanbeigi, a été condamnée à six ans de prison par la branche 24 du tribunal révolutionnaire de Téhéran en Iran.
Elle avait été arrêtée à son domicile à la même période que les manifestations nationales contre la hausse des prix du carburant, le 18 novembre 2019.
Le verdict rendu le 2 février accuse Rezvaneh Ahmad-Khanbeigi de « collusion et association contre la sécurité nationale et de propagande contre l'État ». Son procès a eu lieu le samedi 1er février.
Le tribunal de révision de la province de Téhéran a déjà condamné Rezvaneh Ahmad-Khanbeigi à quatre ans et cinq mois de prison dans d'autres affaires.
Si la Cour de révision confirme le nouveau verdict, il pourrait être mis en œuvre conformément à l'article 134 de la loi islamique sur les peines.
On dit que les forces de sécurité ont saccagé sa maison au moment de l’arrestation, confisquant certains de ses effets personnels et ceux de son mari. Mme Ahmad-Khanbeigi a été transférée au quartier des femmes de la prison d'Evine, le 12 décembre 2019, une fois son interrogatoire terminé. Elle souffre d'épilepsie mais les autorités pénitentiaires ne lui ont pas encore permis de recevoir l'intégralité de ses médicaments.
Un grand nombre de manifestants arrêtés en novembre 2019 sont jugés par le tribunal révolutionnaire de Téhéran ces derniers jours, mais les procès ne sont pas équitables et les accusés n'ont pas accès à un avocat.
L'âge des manifestants arrêtés à Téhéran et dans les villes environnantes varie de 18 à 21 ans. Leurs accusations communes sont la collusion et l'association contre la sécurité nationale et la propagande contre l'État. Chaque procès ne dure qu'une minute.
Les personnes arrêtées par le Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) ont été brutalement battues. Les pasdarans et le ministère du Renseignement ont dit aux personnes arrêtées lors des manifestations de novembre : « Il serait dans votre intérêt de ne pas avoir d'avocats. »
La branche 24 du tribunal révolutionnaire de Téhéran est dirigée par le célèbre juge Amouzad et la branche 29, présidée par le juge Moghisseh, examine exclusivement les cas des manifestants arrêtés lors du soulèvement de novembre. Le juge Moghisseh était membre des comités de la mort qui ont prononcé des verdicts de mort contre les prisonniers lors du massacre de 1988.
La plupart des signataires sont toujours derrière les barreaux.
Source : Iran HRM
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