CSDHI - Au début de chaque mois, le Iran Human Rights Monitor publie un compte-rendu sur les violations des droits humains en Iran, concernant le mois précédent.
C'est toujours une lecture difficile, alors nous vous présentons un aperçu. Celui-ci concerne le mois de janvier 2020.
En janvier, l’Iran a connu une répression accrue des droits humains fondamentaux, tels que la liberté d’expression et de réunion, lorsque de grandes manifestations ont éclaté dans tout le pays, suite à l’aveu du gouvernement iranien selon lequel il a abattu l’avion de ligne de passagers ukrainien et tué les 176 personnes à bord. Les autorités iraniennes ont passé trois jours à blâmer le constructeur d’avions Boeing avant d’être obligé d’admettre leur responsabilité lorsque les États-Unis ont fourni des preuves photographiques.
Comme cela arrive souvent lors des manifestations en Iran, le peuple a commencé à prendre pour cible le Guide suprême, Ali Khamenei, le Corps des gardiens de la révolution islamique (les pasdarans) et d'autres responsables, avec un appel explicite à un changement de régime.
Les autorités ont envoyé des forces de sécurité, qui ont attaqué les manifestants avec des gaz lacrymogènes, des balles en plastique, des matraques, du gaz poivré et des munitions réelles, avant d’arrêter un nombre inconnu.
Iran HRM a écrit : « Outre la violation de la liberté d'expression et de la liberté de réunion, les mauvais traitements et la torture des prisonniers politiques, l'arrestation, la détention et le prononcé de lourdes peines pour les militants des droits civils et humains, ainsi que des peines inhumaines telles que l'exécution et la flagellation font partie des pratiques courantes et systématiques des autorités iraniennes chaque mois. »
Voyons maintenant les violations courantes des droits de l'homme en Iran.
Le gouvernement iranien a exécuté au moins 24 personnes en janvier, dont deux femmes. Beaucoup d’entre elles ont été accusés de délits liés à la drogue et de délits non violents.
Concernant la torture et les châtiments inhumains, il existe de nombreux exemples de mauvais traitements infligés par les autorités.
Les manifestants arrêtés lors du soulèvement de novembre 2019 sont soumis à de graves tortures en prison, y compris des tortures génitales, des tortures à l’eau bouillante et des agressions sexuelles. Alors que le gouvernement a prononcé au moins 21 peines de flagellation et en a mis en œuvre une en public. Un homme de 23 ans accusé de vol a été flagellé 74 fois.
Dans d'autres cas, de nombreux prisonniers politiques, dont Akbar Bagheri, Motalleb Ahmadian, Mohammad Habibi et Hassan Sadeghi, se voient refuser des soins médicaux urgents pour soigner des traumatismes médullaires et le cancer.
Les autorités ont également transféré les prisonniers politiques Nasef Fahimi, Soheil Arabi, Mehrdad Mohammad Nezhad et Mohammad Habibi de la prison d'Evine vers le Grand pénitencier de Téhéran, où les conditions de vie sont inhumaines et les prisonniers politiques ne sont pas séparés des délinquants violents et courent un grand risque de préjudice.
Le gouvernement iranien a également sévèrement réprimé les libertés d'expression, de croyance et de religion, tout en intensifiant sa persécution des minorités ethniques. Pour plus d'informations, cliquez ici.
Source : Iran Focus in English
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