CSDHI - Le prisonnier politique Amir Hossein Moradi, l'une des victimes du coronavirus, a été transféré dans la salle 11 du quartier 1 du Grand pénitencier de Téhéran.
Amir Hossein Moradi a été arrêté lors des manifestations de novembre 2019 et condamné à mort.
Saeed Tamjidi, Mohammad Rajabi, Milad Arsanjani, Jamil Ghahremani et 15 autres manifestants arrêtés en novembre 2019, ont également été transférés dans la même salle.
Tous ces prisonniers sont soupçonnés d'avoir contracté le Covid19 ( le coronavirus) après que Amir Hossein Moradi se soit révélé positif. Tous ont été retirés de la pièce précédente sous prétexte d'être envoyés à l'hôpital de Yaftabad.
Amir Hossein Moradi, Saeed Tamjidi et Mohammad Rajabi ont déjà été condamnés à mort pour avoir participé aux manifestations de novembre 2019.
Ces détenus sont désormais détenus dans une salle voisine à celle des prisonniers condamnés pour des délits violents, ce qui constitue une mesure contraire au principe de la séparation des détenus de différentes catégories.
En juin 2019, le prisonnier politique Alireza Shir Mohammadi a été poignardé à mort dans la même pièce par deux prisonniers reconnus coupables de délits liés à la drogue.
Après le meurtre d'Alireza Shir Mohammadi, les autorités pénitentiaires ont transféré les quelques prisonniers politiques restants dans cette salle vers d'autres endroits pour éviter des incidents similaires. Renonçant à leur promesse, ils ont maintenant renvoyé au même endroit des prisonniers politiques souffrant d'une maladie dangereuse.
Une source proche de la famille de l'un de ces prisonniers a confirmé l’information, affirmant que « ces prisonniers ont été enlevés de leur salle sous prétexte de les emmener à l'hôpital de Yaftabad. Cependant, dans les derniers instants avant de quitter la prison, le projet d'aller à l'hôpital a été annulé. Sur l’ordre du directeur de la prison, ils ont été emmenés dans la section 11 du quartier 1, qui était auparavant utilisé pour mettre en quarantaine et punir les détenus. »
Le quartier 1 est le lieu de détention des criminels dangereux. Alireza Shir Mohammadi a été assassiné dans ce quartier. Ainsi, le nouvel endroit n'est pas sûr pour les manifestants que l on suspecte être atteints du coronavirus.
Le quartier 1 du pénitencier du Grand Téhéran comprend 10 sections et une onzième, utilisée pour punir les prisonniers qui se sont affrontés et se sont battus avec d'autres détenus ou ont consommé de la drogue avec eux. Depuis 2017, cette section est utilisée pour détenir des prisonniers politiques. Elle a moins d'équipements par rapport aux autres sections. Les détenus qui y sont enfermés n'ont pas non plus accès au magasin de la prison.
Le quartier 1 du pénitencier du Grand Téhéran comprend 10 sections et une onzième, utilisée pour punir les prisonniers qui se sont affrontés et se sont battus avec d'autres détenus ou ont consommé de la drogue avec eux. Depuis 2017, cette section est utilisée pour détenir des prisonniers politiques. Elle a moins d'équipements par rapport aux autres sections. Les détenus qui y sont enfermés n'ont pas non plus accès au magasin de la prison.
L'espace fermé de la prison, la mauvaise qualité de la nourriture, le manque de ressources médicales et sanitaires, les salles surpeuplées et l'émergence du coronavirus dans certaines prisons, inquiètent grandement les détenus et leurs familles.
Dans certaines prisons, notamment les prisons de Khorramabad (capitale de la province du Lorestan) et de Sanandaj (capitale de la province du Kurdistan iranien), les détenus ont organisé des manifestations et demandé à bénéficier des ressources médicales et sanitaires, ainsi qu'à mettre en quarantaine les détenus soupçonnés de contracter le virus.
Ils ont menacé de faire une grève de la faim si les autorités pénitentiaires ne répondaient pas à leurs demandes.
La situation dans d'autres prisons, notamment à Karaj, Oroumieh, Tabriz et Téhéran, est instable.
Le 29 février, les prisonniers détenus dans la prison de Baz à Khorramabad ont déclenché une grève pour protester contre le refus des autorités de les envoyer en congé malgré l’épidémie du coronavirus qui se propage dans cette prison.
Source : Iran HRM
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