mercredi 22 avril 2020

Coronavirus en Iran: les mollahs craignent un soulèvement et sombrent dans leurs luttes intestines du régime

 L’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI) a annoncé dimanche que le nombre de morts du coronavirus avait dépassé les 32 200. La corruption et l’impasse du régime dans la gestion de la crise ont intensifié les craintes du régime d’un explosion social et les luttes intestines des mollahs.

Le premier vice-président du régime, Eshaq Jahangiri, a déclaré: «Ce pays a des ennemis qui sont répartis à travers le monde et ils ont des médias à leur disposition. Ils œuvrent constamment pour enlever l’espoir aux gens et les laisser déçus. Les médias à l’intérieur du pays ne devraient pas faire de même. Dans de telles circonstances, il ne faut pas que nous enlevions l’espoir aux gens. Pourquoi devrions-nous donner des alibis aux médias satellitaires pour qu’ils remettent en question notre système et dire qu’on a perdu des milliards de dollars et que maintenant nous disons que n’avons pas d’argent? »
«Notre ministère de la Santé a coordonné les chiffres avec l’Organisation mondiale de la santé. Chaque jour, quand ils ont l’intention d’annoncer leurs statistiques, il y a des voix qui disent immédiatement que ces chiffres ne sont pas vrais. Ils pompent ces infos pour laisser la nation déçue et désespérée », a-t-il ajouté.
Un détecteur de virus !
Le régime prétend avoir inventé un nouvel appareil à distance qui utilise un «champ magnétique» avec un «virus bipolaire à l’intérieur» qui peut détecter le nouveau coronavirus à moins de 100 mètres et avec plus de 80% de précision; affirmant qu’il n’y a pas d’autre appareil comme celui-ci dans le monde. Un délire qui a fait l’objet de la risée des Iraniens.
Pour réparer ce gâchis, Hesameddin-e Ashena, un conseiller d’Hassan Rohani, a écrit sur Twitter: «Dans une situation où le public est confronté à des nouvelles étranges chaque jour, ne faites pas de publicité pour un détecteur de virus innovant sans l’approbation officielle du ministère de la santé. »
En réponse, la Rah-e Dana, dirigée par l’État, a écrit: «Après l’attaque coordonnée par les éléments contre-révolutionnaires et l’OMPI contre le service des Gardiens de la révolution qui a créé l’appareil pour lutter contre coronavirus, Ashena a averti la télévision national de ne pas faire de publicité pour des appareils de détection de virus sans l’approbation du gouvernement (…) Ce qu’Ashena a fait, c’est de copier l’OMPI. Ceci intervient alors que les médias, les politiciens et les critiques du gouvernement de Rohani ont sacrifié leurs différences et soutiennent pleinement le gouvernement malgré ses mauvaises décisions. ”
« Le virus de Tirana »
Dans une autre évolution, dans une interview accordée au site Web de Khabar Fori le 6 avril 2020, Akbar Torkan, ancien ministre de la Défense et des Transports de Rafsandjani et ancien conseiller de Rohani, a exprimé sa crainte des révélations faits par la Résistance iranienne. «La nouvelle année iranienne va être difficile… en plus du Coronavirus, nous devons faire attention au virus de Tirana. Nous sommes maintenant confrontés à deux virus, l’un est le Coronavirus et l’autre est le virus de Tirana, qui est la capitale de l’Albanie. Quelque 1 500 membres de l’OMPI sont basés dans des camps là-bas, où ils sont assis derrière des ordinateurs dans les salles ultramodernes qui mènent quotidiennement une guerre psychologique et Internet contre la République islamique. Tous les membres de l’OMPI ont été organisés pour mener une guerre psychologique contre la République islamique à partir de là… Ils répandent des rumeurs et des mensonges autant qu’ils le peuvent. »
La véritable crainte du régime, comme en témoignent les propos et les écrits de ses plus hauts responsables dans les médias d’État, est liée à une éventuelle vague de manifestations en Iran. Le 14 mars, l’agence de presse publique Mizan, affiliée au pouvoir judiciaire, a publié une analyse menée par le «think tank Asra» sur la situation actuelle de la société iranienne, intitulée «Coronavirus et confrontation sur plusieurs fronts ».
Ce groupe de réflexion, affilié au chef suprême du régime, Ali Khamenei, a écrit: «Avec la grave pénurie des biens et des marchandises dans le pays, il existe une possibilité d’émeutes. Mais s’il y aura des troubles, il convient de mentionner le seuil de résistance de la population à la crise. Traverser ce seuil et l’absence d’un mécanisme centralisé de gestion des crises peuvent aboutir à des soulèvements nationaux. Lier la crise de corona en Iran aux développements passés, y compris à novembre 2019, peut crée un processus de rébellion. »
Mardi 7 avril, le quotidien iranien Emrouz a écrit : «Nous allons avoir un bouleversement social majeur après la fin du coronavirus. La situation ne va pas être calme. Ce sera exactement comme la période qui a suivi les élections de 2017, et nous allons voir des incidents répétés et puissants. »

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