CSDHI - Le président du régime iranien a annoncé que les centres religieux de 127 régions considérées comme " blanches " au regard de l'épidémie de COVID-19 seraient réouverts la semaine prochaine.
" Dans les 127 régions spécifiées par le ministère de la Santé ... les mosquées, les centres religieux et les lieux où se tiennent les prières du vendredi seront réouverts conformément à des protocoles spécifiques ", a déclaré hier Hassan Rouhani.
Aujourd'hui, le ministère de la santé du régime a déclaré que 116 villes étaient « blanches » alors que 60, dont toutes les capitales des provinces iraniennes, étaient « rouges. »
Selon M. Rouhani, le ministère de la santé définit une région « blanche » comme une zone où, pendant deux semaines, aucun patient atteint de coronavirus ne demande de soins médicaux, où il n'y a aucun décès et où le taux de guérison augmente.
Cependant, selon un compte-rendu détaillé du 26 avril du Comité d'épidémiologie du siège de Coronavirus, aucune des provinces iraniennes ne semble remplir ces conditions.
Selon le chef du Comité de la santé du Parlement, le pays n'a pas encore dépassé le pic de l'épidémie de COVID-19.
« Nous n'avons toujours pas dépassé le pic de la maladie et la décision du siège national du Coronavirus (de reprendre les activités économiques) ne signifie pas que nous avons dépassé le pic », a déclaré hier Ali Nobakht.
Le quotidien officiel Resalat Daily a déclaré que les chiffres du coronavirus montrent que le nombre de personnes infectées par le virus dans les hôpitaux a augmenté.
« Il est à craindre que le nombre de victimes augmente avec la diminution de la distanciation sociale », a écrit le quotidien hier, ajoutant que la reprise des entreprises à faible risque avait accru les inquiétudes quant au retour possible d'une seconde vague de la maladie.
Dans un éditorial du quotidien officiel, Setareyeh Sobh Daily, un responsable du coronavirus a critiqué le régime pour ne pas avoir mis en place de quarantaines au début de l'épidémie pour des « raisons politiques. »
« Étant donné l'absence de quarantaine et les limitations sociales nécessaires, le gouvernement iranien est à la traîne par rapport à de nombreux pays », a écrit Mohammadreza Mahboubfar.
Le membre du Comité de prévention et de contrôle du coronavirus a également remis en question les chiffres officiels sur le coronavirus.
« Les chiffres ne sont pas compatibles avec la réalité et le nombre (réel) d'infections et de décès est plus élevé », a-t-il écrit, ajoutant que la cause de décès dans les certificats de décès est modifiée pour réduire le chiffre des décès.
Le ministère de la santé a déclaré aujourd'hui que le nombre total de décès dus au coronavirus était de 5 806.
Mais un groupe d'opposition qui annonce quotidiennement les décès dus au coronavirus dans le pays a déclaré que les chiffres réels étaient beaucoup plus élevés.
Le Conseil national de la Résistance iranienne a déclaré aujourd'hui qu'au moins 36 200 Iraniens étaient morts du virus dans 301 villes du pays.
Source : Iran News Wire
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