CSDHI - Le militant syndical Shapour Ehsani Rad a été convoqué à la section 1 de l'application des verdicts de la prison d'Evine pour purger sa peine, rapporte le Syndicat libre des travailleurs d'Iran.
Shapour Ehsani Rad a reçu un Courriel le 12 avril 2020, lui ordonnant de se rendre dans les cinq jours pour purger sa peine de prison.
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné M. Ehsani Rad à six ans de prison et à deux ans d'exil au Sistan et au Baloutchistan. Selon le verdict du tribunal, il va également être privé pendant deux ans de toute appartenance à un parti ou groupe politique ou social. La Cour d'appel a confirmé le verdict principal sans que lui ou son avocat ne soient présents au tribunal. L'audience pour examiner les accusations portées contre M. Ehsani Rad s'est tenue le 21 septembre 2019.
Les forces de sécurité ont arrêté M. Ehsani Rad le 29 juillet 2019, et l'ont emmené au quartier général de la prison d'Evin le 15 août. Son dossier a été envoyé à la 4e section du tribunal d'Evine et finalement, le militant syndical a été libéré sous caution le 3 septembre 2019 jusqu'à la fin de sa procédure judiciaire.
Shapour Ehsani Rad est le représentant licencié de l'usine Profil de Saveh, un membre fondateur du Conseil des travailleurs retraités de la sécurité sociale et membre du conseil d'administration du Syndicat libre des travailleurs d'Iran.
Plus tôt le 16 mai 2015, le militant syndical avait été arrêté pour « incitation aux travailleurs » pour les avoir représentés lorsque les travailleurs du pipeline de Safa ont organisé une manifestation, exigeant de recevoir leurs cinq mois de salaire impayés. Le 26 mai de la même année, il a été transféré à la prison centrale de Saveh avec le célèbre militant syndical, Jafar Azimzadeh. Finalement, le 10 juin 2015, il a été temporairement libéré moyennant une caution de 200 millions de tomans (43 000 euros environ).
Sur la base du verdict rendu en 2016 par la première branche du tribunal révolutionnaire islamique de Saveh, Shapour Ehsani Rad et Jafar Azimzadeh ont, tous les deux, été condamnés à 11 ans de prison pour « association et collusion contre la sécurité nationale de l'État » et « propagande contre l'État ». Les deux militants syndicaux ont finalement été exonérés de leurs accusations par la branche 8 de la cour d'appel de la province centrale, le 22 mai 2017.
Récemment, une autre militante des droits du travail, Mme Nahid Khodajou, a été convoquée à la prison d'Evine à Téhéran pour purger sa peine au milieu de la crise du coronavirus. La cour d'appel d'Evine lui avait donné cinq jours pour se rendre à la prison et purger six ans derrière les barreaux.
Selon un communiqué publié par le Syndicat libre des travailleurs d'Iran, les agents du ministère du renseignement ont téléphoné à « un nombre important » de membres du Syndicat libre et les ont menacés.
Source : Iran HRM
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