Forbes - Le 17 avril 2020, des experts des Nations Unies en matière de droits humains, dont Javaid Rehman, Rapporteur spécial sur la situation des droits de l'homme en République islamique d'Iran, ont appelé à la libération des prisonnières de conscience et des binationales des prisons iraniennes.
Ils ont souligné que « les prisons iraniennes connaissent depuis longtemps des problèmes d'hygiène, de surpopulation et de soins de santé. Nous demandons instamment aux autorités iraniennes de mettre en œuvre des mesures conformes aux obligations qui leur incombent en vertu du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, notamment le droit des personnes privées de liberté d'être traitées avec humanité et dans le respect de leur dignité intrinsèque, et le droit à la vie ».
Peu après, le 22 avril 2020, une large coalition d'organisations internationales de défense des droits humains et le vice-président du Parlement européen ont publié une lettre ouverte appelant à la libération immédiate des prisonnières d'opinion et des prisonnières politiques iraniennes, qui ont été laissées à l'écart des récentes permissions de sortie massives lors de la pandémie Covid19.
Peu après, le 22 avril 2020, une large coalition d'organisations internationales de défense des droits humains et le vice-président du Parlement européen ont publié une lettre ouverte appelant à la libération immédiate des prisonnières d'opinion et des prisonnières politiques iraniennes, qui ont été laissées à l'écart des récentes permissions de sortie massives lors de la pandémie Covid19.
Au cours des dernières semaines, et en raison de l'épidémie de Covid19 et du risque élevé de propagation au sein de la population carcérale, les autorités iraniennes auraient libéré temporairement près de 100 000 prisonniers de conscience afin d'atténuer la propagation de Covid19. Toutefois, de nombreux prisonniers de conscience très en vue continuent d'être emprisonnés.
La lettre ouverte dresse la liste de 50 prisonnières de conscience et prisonnières politiques, parmi lesquels des défenseures des droits de l'homme, des avocates, des éducatrices, des écrivaines, des artistes et des environnementalistes de premier plan, qui ont été condamnées à des peines de prison parmi les plus sévères de l'histoire de l'Iran. Certaines d'entre elles ont la double nationalité.
La lettre décrit la situation désastreuse dans les prisons pour femmes en Iran. Entre autres, elle indique que : « Le quartier des femmes de la prison d'Evine, où un grand nombre de prisonnières de conscience sont détenues dans des espaces exigus et insalubres, était déjà à court de fournitures médicales et de produits de nettoyage. Ces prisonnières de conscience sont confinées dans une chambre de 18 femmes et dorment sur des lits superposés à trois places, avec peu d'espace entre elles. Elles courent un risque encore plus grand que la population carcérale générale, car leur bien-être est déjà souvent compromis par la torture, le refus de soins médicaux, d'autres mauvais traitements et leurs propres grèves de la faim. Au moins dix prisonnières seraient mortes du virus en Iran, bien que les chiffres ne puissent être vérifiés car les autorités ont refusé l'accès aux prisons aux observateurs extérieurs. »
Les autorités iraniennes doivent intensifier leurs efforts pour protéger les vies durant cette pandémie. Elles peuvent au moins libérer temporairement les prisonnières de conscience ou les prisonnières politiques non violentes, qui courent actuellement un risque élevé d'être infectées dans des prisons surpeuplées. La situation extraordinaire qui règne dans le monde entier au milieu de la pandémie de Covid-19 exige une humanité extraordinaire.
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