jeudi 23 avril 2020

Iran : Pendaison de 11 autres prisonniers avant le Ramadan


Mashhad public execution iranCSDHI - Les autorités iraniennes ont mises en oeuvre les pendaisons de 11 autres prisonniers au cours des deux derniers jours dans les prisons de Rajaï Chahr, Kermanshah, Sanandaj et Dastgerd. 

Sept prisonniers ont été exécutés mercredi 22 avril à la prison de Rajaï Chahr à Karaj, près de la capitale Téhéran.
Dimanche, tous ont été placés en isolement. Six des victimes sont identifiées comme Mohsen Rezaian, Alireza Aryaei, Hamidreza Asgharpour, Mostafa Ghiasvand, Mehdi Asemi et Anna Dordi Babaei.
Babaei était incarcéré depuis le début des années 90.
Un prisonnier identifié comme Touraj Morad Haseli, 34 ans, a été pendu dans la prison centrale de Kermanshah, dans l'ouest de l'Iran.
Loqman Ahmadpour, 30 ans, a été exécuté mercredi à la prison centrale de Sanandaj. Toutes les victimes ont été reconnues coupables de meurtre.
Agé de 31 ans, il était père d’un enfant de deux ans et il a été transféré en isolement cellulaire le 20 avril. Il était dans le couloir de la mort depuis 3 ans pour meurtre.
Toujours mercredi 22 avril 2020, un autre détenu, Ali Sheikhani, accusé de viol a été pendu dans la prison de Dastgerd à Ispahan, dans le centre de l'Iran.
Shayan Saeedpour, qui avait 17 ans au moment de sa condamnation, a été pendu le mardi 21 avril. Saeedpour a été reconnu coupable de meurtre et condamné à mort en octobre 2018. La Cour suprême iranienne a confirmé la peine de mort en 2019.
Il a réussi à s'échapper de la prison lors d'une manifestation contre les conditions de détention le 27 mars, au milieu de l'épidémie de coronavirus, mais a été arrêté par les forces de sécurité.
Dans son examen mondial de la peine de mort en 2019, Amnesty International a déclaré : « L'Iran a conservé sa place de deuxième bourreau le plus prolifique au monde après la Chine, où le nombre exact de personnes mises à mort reste un secret d'État. »
Amnesty International a souligné que l'Iran faisait partie des pays qui « continuent à cacher toute l'étendue de leur recours à la peine de mort en limitant l'accès aux informations sur la peine de mort. »
Les responsables du régime iranien n'ont jamais tenu compte des appels de la communauté internationale à abolir la peine de mort.
Non seulement l'Iran est le premier État pour le nombre d'exécutions par habitant, mais il est également en tête du classement pour le nombre d'exécutions de mineurs et de délinquants juvéniles.
Selon le décompte enregistré par Iran HRM, le régime iranien a exécuté 273 personnes en 2019, dont 16 femmes et 9 mineurs.
Source : Iran HRM

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