CSDHI - Des millions de travailleurs iraniens ont subi une forte baisse de leurs revenus depuis le début de l'épidémie du COVID-19, qui a jusqu'à présent tué au moins 36 600 personnes, ce qui rend leur situation encore pire qu'avant.
Un document publié par le Parlement a montré que 2 à 6 millions de personnes vont se retrouver au chômage à cause de la crise du coronavirus et des informations sur le terrain dans le sud-ouest de l'Iran indiquent que les travailleurs des usines au chômage ont recours à la fouille des poubelles pour joindre les deux bouts pendant la crise.
Hadi Mahmoud, membre du Conseil du travail de l'usine de sucre en morceaux, Fasa, dans la province de Fars, a déclaré à l'agence de presse officielle, ILNA, que les travailleurs vivaient uniquement de leurs subventions, au moins 140 d'entre eux ne recevant pas leur salaire depuis des mois.
Ce n'est pas surprenant, si l'on considère que les autorités ont rapporté qu'au moins 100 000 travailleurs ont perdu leur emploi dans seulement trois provinces - Lorestan, Mazandaran et Golestan - au cours des dix derniers jours, alors que 65 000 personnes à Mazandaran, Qom, Kermanshah, Chaharmahal et Bakhtiari, Mahabad et Sabzevar se sont inscrites à l'assurance chômage.
Même ces chiffres sont probablement sous-estimés car le gouvernement minimise toujours les statistiques qui le font présente sous un mauvais jour.
La vérité est que les travailleurs iraniens peuvent à peine joindre les deux bouts, mais le gouvernement ne les aidera pas, même dans la situation actuelle. Un militant syndical à Mazandaran a déclaré que les travailleurs sont « dans la pire des situations et n'ont pas d'argent pour acheter de la nourriture. »
Hadi Sadati, le chef du Syndicat des ouvriers du bâtiment de Mazandaran, a déclaré que les ouvriers étaient au chômage depuis deux mois et vivaient « dans une pauvreté épouvantable ».
Même Abbas Akhondi, l'ancien ministre des routes et du développement urbain, a déclaré que l'aide promise aux entreprises par le gouvernement « ne correspond pas à l'ampleur du désastre » et que des milliers de petites et moyennes entreprises seraient obligées de fermer et ne pourraient plus fonctionner pendant un certain temps.
Selon le quotidien officiel Arman, de nombreux Iraniens ont déjà épuisé leurs économies et sont obligés de vendre leurs biens.
Un autre problème urgent, pour ceux qui ont repris le travail, est qu'ils pourraient bien tomber malades parce que la crise du coronavirus ne s'est pas atténuée. Par exemple, dans l'usine pétrochimique d'Oroumieh, 37 des 82 travailleurs ont été testés positifs au coronavirus et ils travaillent toujours.
Le gouvernement a fait état d'un peu moins de 6 000 décès et affirme que la situation est sous contrôle, mais la Résistance iranienne et même certains responsables ne sont pas d'accord car les mollahs minimisent, comme toujours, les statistiques qui les font paraître, incompétents. Le Conseil national de la Résistance iranienne, qui a des sources sur le terrain, fait état de 36 600 décès dus au coronavirus, ce qui est bien plus précis.
Source : Iran Focus (site anglais)
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