En cette crise de coronavirus où les gouvernements de la planète ouvrent les mannes des finances pour assurer les salaires afin de garder les gens confinés, non seulement la dictature religieuse n’a pas versé un centime mais a renvoyé les classes les plus pauvres et donc les plus vulnérables au travail. Le seul but étant de contenir une explosion sociale, la faim étant jugée plus dangereuse que le virus par la dictature religieuse qui n’oublie pas le soulèvement de novembre dernier.
Pour rappel, l’Iran est un pays riche flottant sur un océan de pétrole et de gaz. Cette richesse est accaparée exclusivement par Khamenei, ses mollahs et ses pasdarans qui brassent des centaines de milliards de dollars amassés par leurs fondations et conglomérats aux dimensions gigantesques et aux revenus astronomiques.
Les fondations religieuses
En septembre 2019, Behzad Nabavi, ancien porte-parole du gouvernement et ancien vice-président du parlement des mollahs, déclarait que « 60% des richesses de l’Iran sont entre les mains de quatre entités : le Siège de l’application de l’ordre de l’imam, la base Khatam al-Anbiya, Astan-e Qods et la Fondation des Déshérités ».
Sur ces quatre entités, trois sont directement supervisées par le guide suprême du régime, Ali Khamenei. La quatrième, la garnison Khatam al-Anbiya, est affiliée aux pasdarans, qui sont eux-mêmes sous le contrôle direct de Khamenei. Aucune ne paye d’impôts et aucune n’a de compte à rendre, si ce n’est à Khamenei.
Le Siège de l’application de l’ordre de l’imam dispose, selon une enquête de six mois de Reuters, de 95 milliards de dollars.
Astan-e Qods Razavi est la plus grande institution de dotation du monde islamique. Elle emploie des dizaines de milliers de personnes. Elle compte plus de 50 grandes entreprises. Une partie des terrains qu’elle possède sont estimée à plus de 20 milliards de dollars.
La Fondation des Déshérités supervise près de 140 entreprises dans les secteurs de l’alimentation, de la chimie, de la pétrochimie, des métaux, du bâtiment, de l’agriculture et du tourisme et compte 200.000 employés.
Le siège de Khatam al-Anbiya Construction est la principale branche financière et commerciale du corps des gardiens de la révolution. C’est le plus grand entrepreneur pour les projets gouvernementaux en Iran. Il compte 5000 sous-traitants et environ 135 000 employés. Il n’accepte pas de contrats de moins de 25 millions de dollars.
Il existe aussi la Société d’investissement de la sécurité sociale est une société holding appartenant à l’organisme de la sécurité sociale. La société est active dans les domaines de l’investissement, du commerce, de la gestion et de la banque d’investissement. Les bénéfices nets de la société à la fin de l’année civile financière (mars 2019) atteignaient 6,7 milliards de dollars.
Enfin, le Fonds national de développement est une autre source monétaire pour le régime clérical, d’une valeur de plusieurs dizaines de milliards de dollars. Il a été créé pour investir dans les projets économiques à long terme, mais c’est le Guide suprême Ali Khamenei qui a le pouvoir de décider de ses dépenses. Et pour l’instant pas un centime n’a été débloqué pour la population prise dans l’étau des catastrophes naturelles des séismes et inondations et l’épidémie du coronavirus, qui laissent les Iraniens exsangues.
Le financement la déstabilisation
Ces fortunes colossales servent à financer la répression interne, sans pitié, et le terrorisme et la guerre, deux semences du chaos. Téhéran finance la guerre en Syrie, le Hezbollah du Liban, la guerre au Yémen où sévit la milice des Houthis, les milices cruelles d’Irak, sans oublier toute une floppée d’autres groupes terroristes et intégristes. L’argent est aussi déversé dans la quête de l’arme atomique, qui se poursuit de plus belle, et dans le programme de missiles balistiques. Pendant ce temps, l’immense majorité de la population vit sous le seuil de la pauvreté en Iran.
A tous ceux qui versent des larmes de crocodiles sur l’effet des sanctions, il faut rappeler que cela fait 40 ans que les Iraniens versent des larmes de sang. C’est leur richesse qui a été pillée par les mollahs et les pasdarans. Ce sont eux qui souffrent de la misère, de la faim, de la peur.
Sous l’épidémie du coronavirus qui ne fait pas de différence et emporte les hommes du régime comme les braves gens, des voix s’élèvent désormais dans les rangs des mollahs pour débloquer des milliards afin de sauver des vies. Khamenei et les pasdarans n’ont pas débloqué l’ombre d’un centime. Rohani a parlé de prêts dérisoires de quelques euros qui seront ensuite déduits des allocations familiales microscopiques.
L’épidémie de coronavirus est très politique en Iran parce que le pouvoir a pris le parti du virus, favorisé sa propagation et rejeté toute aide à la population. La vie des Iraniens n’a aucune valeur aux yeux des mollahs.
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