mardi 21 avril 2020

Un prisonnier politique soumis à 6 jours d'interrogatoire par les pasdarans


Soheil Arabi prisonnier pasdarans iranCSDHI - Le prisonnier politique, Soheil Arabi, a été renvoyé au pénitencier du Grand Téhéran, en Iran, depuis le centre de détention des pasdarans, où il a été soumis à des interrogatoires.
En réponse aux menaces de ses interrogateurs pour le réduire au silence, Soheil Arabi a déclaré : « C'est l'ère des communications. Nous ne sommes pas dans les années 1980, lorsque vous avez exécuté des milliers de personnes sans que personne ne le sache. Vous faites taire vos opposants par la répression et l'exécution, mais vous ne pouvez pas éliminer le désir de liberté de l'humanité. »
Après six jours d'interrogatoire au quartier 1A des pasdarans, le prisonnier politique Soheil Arabi a été renvoyé au pénitencier du Grand Téhéran (prison de Fashafuyeh), le dimanche 19 avril 2020.
Lorsqu'ils ont conduit M. Arabi au quartier 1A des pasdarans (IRGC) à Sarallah, le 14 avril, il a été noté dans ses documents d’envoi qu'il y resterait pendant 21 jours et que cette période pourrait être prolongée.
M. Arabi a été transféré en interrogatoire parce qu’il a diffusé des informations le concernant. On l’a averti que pour le punir, il serait envoyé dans une prison bien pire que le pénitencier du Grand Téhéran. Les interrogateurs du quartier 1A lui ont dit de se taire. Ils lui ont demandé : « Pourquoi avez-vous contacté et donné une interview aux médias de l'opposition ? Pourquoi parlez-vous aux étrangers ? Cela équivaut à un crime. Nous avons des prisons pires. Si vous continuez à faire ces choses, elles sont considérées comme des activités contre l'État. »
M. Arabi a répondu : « Je crois qu'aucun être humain n'est étranger, sauf ceux qui oppriment leurs semblables et qui sont corrompus et autocratiques. Tous les peuples du monde sont mes amis. De mon point de vue, personne n'est un étranger. Parce que je suis un étranger dans mon propre pays, parce que je suis soumis à l'inquisition, je parlerais inévitablement à d'autres personnes. Je parlerais de ma douleur à quelqu'un qui me comprend. Toute personne qui croit aux droits de l'homme et à la démocratie est mon amie. Peu importe leur nationalité, leur couleur de peau et leur religion. Ce qui est important, c'est qu'ils respectent l'humanité. »
Chacun voit la vie de son propre point de vue. Il n'y a aucune raison que nous pensions tous de la même façon. Nous avons nos propres opinions et nos propres goûts. L'art consiste à dialoguer et à se mettre d'accord ensemble.
« Vous étouffez vos adversaires par la répression et les exécutions, mais vous ne pourrez jamais éliminer le désir de liberté de l'humanité. Car chacun finira par trouver un moyen d'atteindre la liberté. Et personne n'a été capable de garder un être humain en cage pour toujours. Nous volons avec nos croyances. »
L'interrogateur de M. Arabi lui a dit : « Vous coopérez ainsi avec l'ennemi. »
Soheil Arabi a répondu : « Si vous avez un ennemi, vous êtes celui qui coopère avec lui. En détenant un écrivain et un journaliste en prison, vous coopérez avec votre ennemi. Il est certain que les mêmes personnes qui ont défendu leurs droits me soutiendront. Ils ne vous permettront pas de prendre un otage ici. J'étais la voix des opprimés. J'ai parlé en leur nom. Ils ne m'ont pas laissé tranquille, et je les remercie. Si vous voulez que je m'abstienne de parler aux médias, vous devriez libérer les prisonniers politiques. En revanche, vous avez libéré les escrocs, les voleurs et les trafiquants de drogue qui mettent la société en danger. Vous avez continué à incarcérer les enseignants, les travailleurs, les étudiants et les journalistes qui servent leur peuple. Nous sommes à l'ère de la communication. Ce n'est pas les années 1980 que vous exécutez des milliers de personnes et que personne ne le découvre. Aujourd'hui, les gens sont unis et ils ne vous laisseront pas étouffer notre voix ».
Selon une source fiable, le prisonnier politique, Soheil Arabi, est toujours en grève de la faim depuis le 3 avril. Il a entamé une grève de la faim pour protester contre la violation de ses propres droits et parce qu’il a été doublement opprimé après que les autorités n'aient pas tenu leur promesse de l'envoyer à l'hôpital pour bénéficier de son opération chirurgicale tant attendue.
Source : Iran HRM

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