Le pouvoir en Iran appelle à plus de répression des femmes qui rejettent le voile

 CNRI Femmes – Un député du régime en Iran a appelé à une répression accrue des femmes par les forces de sécurité en réaction à leur opposition ouverte au voile obligatoire.

« En plus de promouvoir le port du voile, la lutte contre les femmes qui enlèvent leur voile nécessite l’action des forces de sécurité », a déclaré Ali Akbar Karimi, député de la ville d’Arak au Majlis, tout en appelant à une chasse aux femmes encore plus violente.

Réagissant à l’opposition ouverte croissante au port du voile obligatoire, il a déclaré : « Il y a de plus en plus d’exemples de femmes qui bafouent le voile en public et parce qu’on ne sévit pas contre elles, ces comportements sont devenus courants dans la société ».

Karimi a également appelé à l’arrestation des femmes qui publient des messages et des photos sans le voile dans les médias sociaux. « Nous voulons plus de sérieux dans la gestion des préjudices et des insultes et la diffusion de mensonges et de rumeurs dans les médias sociaux », a-t-il déclaré à l’agence de presse ISNA – 25 juin 2020).

Par ailleurs, une femme a été arrêtée à Amol le 23 juin 2020 pour avoir publié une photo sans le voile obligatoire dans les médias sociaux. Le procureur d’Amol a souligné que la peine pour les femmes qui enfreignent la loi sur le voile peut aller jusqu’à deux ans de prison. (Agence ROKNA – 23 juin 2020)

Dans un autre cas, les médias officiels ont annoncé le 23 juin 2020 que lors d’une opération conjointe dans la ville d’Arak, la cyberpolice et la PAVA (police de sécurité) ont arrêté un jeune couple qui était administrateur d’une chaîne de Telegram.

Abbas Ghassemi, le procureur général d’Arak, a déclaré : « La sécurité morale est l’une des priorités du pouvoir judiciaire et des forces de sécurité. Ils séviront avec force et sans aucune limite contre celles et ceux qui tentent de troubler la sécurité de la société. » (Agence IRNA – 23 juin 2020)

Au début du mois de juin, un nombre important de femmes ont été arrêtées dans la province de Khorassan-Razavi pour avoir publié des photos « sans voile » dans les médias sociaux.