CNRI Femmes – Azimeh Nasseri et Nahid Kamangar sont deux prisonnières kurdes torturées et menacées afin de leur extorquer de faux aveux. Ces deux femmes ont été interrogées, torturées et menacées dans les centres de détention des pasdarans et du ministère du renseignement.
La militante civile kurde Azimeh Nasseri a été transférée du centre de détention de l’Organisation du renseignements des pasdarans à Oroumieh à la quarantaine de la prison centrale d’Oroumieh le 26 août, après un mois de détention temporaire.
Azimeh Nasseri a été accusée d’avoir agi contre la sécurité nationale. Les pasdarans ont menacé et torturé cette militante civile kurde pour la forcer à faire de faux aveux contre elle-même.
Mme Nasseri a été arrêtée le 9 janvier 2021, lors d’une rafle contre les Kurdes. Les forces de sécurité sont entrées chez elle en se faisant passer pour des réparateurs d’une panne de gaz. Après 25 jours d’interrogatoire, elles l’ont transférée dans le quartier des femmes de la prison centrale d’Oroumieh le 3 février 2021.
Nahid Kamangar, une habitante de Kamyaran et fille du prisonnier politique Hossein Kamangar, est toujours détenue dans le quartier des femmes du centre correctionnel de Sanandaj 51 jours après son arrestation.
Mme Kamangar a été arrêtée le 5 juillet 2021, après avoir été convoquée par téléphone au siège des services de renseignements de Kamyaran. Les agents l’ont jetée à l’isolement dans le quartier des femmes du centre correctionnel de Sanandaj. Nahid Kamangar est actuellement interrogée par les forces de sécurité et torturée pour faire des aveux contre son père. Le père de cette prisonnière kurde est condamné à 15 ans de prison.
Nahid Kamangar a été transférée au quartier général le 10 août 2021 et reste en détention sans avoir été jugée.
À la suite de la publication d’images piratées de caméras de la prison d’Evine révélant des scènes de torture par les agents de sécurité, Amnesty International a publié une déclaration le 25 août 2021. Amnesty International a déclaré : L’organisation a analysé 16 clips vidéo ayant fait l’objet d’une fuite, obtenus auprès de médias iraniens indépendants, qui offrent des preuves visuelles choquantes de passages à tabac, de harcèlement sexuel, ainsi que de négligence et de mauvais traitements délibérés à l’égard de personnes ayant besoin de soins médicaux, qu’Amnesty International documente depuis des années. Les vidéos réaffirment également les préoccupations relatives à la surpopulation chronique et à l’isolement dans des conditions de détention cruelles et inhumaines.
“Ces images inquiétantes donnent un rare aperçu de la cruauté dont sont régulièrement victimes les prisonniers en Iran. Il est choquant de voir ce qui se passe entre les murs de la prison d’Evine, malheureusement, les sévices décrits dans ces vidéos qui ont été divulguées ne sont que la partie émergée de l’iceberg de l’épidémie de torture en Iran, a déclaré Heba Morayef, directrice régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord à Amnesty International.
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