lundi 23 août 2021

Masoud Alaei-Khasto, victime du massacre de 1988

masoud-alaei-khasto-iran

CSDHI – Nayeri a demandé au prisonnier « Etes-vous un petit-fils de l’ayatollah Talegani (un des opposants à Khomeiny) ? Exécutez-le ! » Et juste comme ça, ils l’ont exécuté.

Masoud est né en 1964 à Téhéran, en Iran. Il était le petit-fils de l’Ayatollah Talegani, un religieux bien connu pour ses convictions progressistes et anti-fondamentalistes. Il a appris la douleur de la lutte dans son enfance, car son grand-père a passé toute sa vie en prison ou en exil.

Bien que Masoud ait connu l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran (OMPI/MEK) dès son enfance (par sa famille), il a vraiment fait connaissance avec l’OMPI après la révolution de 1979, au lycée. Il était membre de l’Association des étudiants de Téhéran dans le nord et l’ouest. Masoud était un membre actif dans la distribution des journaux et des livres de l’OMPI ou dans la participation aux grands rassemblements. Masoud n’avait que 17 ans. Il était en 11e année lorsqu’ils l’ont arrêté en 1981.

Selon un témoin oculaire dans la prison, M. Lajevardi (procureur révolutionnaire de Téhéran et chef de la prison d’Evine, connu sous le nom du Boucher d’Evine) a menacé Masoud. Il l’a forcé à participer aux pelotons d’exécution, mais Masoud a refusé de le faire. Cela lui a coûté deux ans de punition en isolement cellulaire.

Les agents des mollahs l’ont pris pour cible et l’ont torturé deux fois plus durement que les autres prisonniers en raison de sa relation familiale avec l’ayatollah Talegani.

L’un de ses compagnons de cellule à la prison de Ghazalhesar en 1982 a déclaré qu’il se trouvait en quarantaine lorsqu’il a rencontré Masoud. Il a vu une fois Masoud se faire frapper à coups de pied et de poing par l’un des gardiens. Le nom du gardien était Haj Davood. Il l’insultait toujours, uniquement parce qu’il était le petit-fils de Talegani.

Hossein-Ali Nayeri qui était alors l’un des membres de la Commission de la mort a condamné à mort Masoud en 1988. M. Nayeri s’est moqué de Masoud et a demandé : « Es-tu un petit-fils de l’Ayatollah Talegani ? Exécutez-le ! »

Hossein-Ali Nayeri est diplômé du séminaire et a commencé sa carrière dans le système judiciaire de la République islamique après la révolution de 1979.

Masoud avait 24 ans lorsqu’ils l’ont exécuté. Ils n’ont pas rendu le corps à sa famille. Sa famille sait seulement qu’il est enterré à Khavaran, une fosse commune pour les victimes du massacre de 1988.

Massacre de prisonniers politiques en Iran en 1988

Un crime contre l’humanité
Les faits

En 1988, le régime iranien a massacré 30 000 prisonniers politiques.

Les exécutions ont eu lieu sur la base d’une fatwa du Guide suprême Khomeini.

Des commissions de trois membres, connues sous le nom de « commissions de la mort », étaient créées en Iran. Elles prononçaient les exécutions de prisonniers politiques qui refusaient d’abandonner leurs convictions.

Les mollahs ont enterré les victimes dans des fosses communes secrètes.

Les auteurs de ces actes continuent de bénéficier de l’impunité.

Depuis 2016, les noms de près de 100 membres de « commissions de la mort » sont connus. Nombre d’entre eux occupent encore des postes à responsabilité au sein du système judiciaire ou du gouvernement iranien.

Les Nations unies et la communauté internationale doivent reconnaître le massacre de 1988 en Iran comme un génocide et un crime contre l’humanité.

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit prendre des mesures immédiates pour organiser le procès international des dirigeants du régime, en particulier Khamenei, Raïssi et le chef du pouvoir judiciaire Ejeii, pour génocide et crimes contre l’humanité.

Source : Iran HRM

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire