mardi 24 août 2021

La crise de Covid-19 en Iran s’est aggravée après l’interdiction d’importer des vaccins par Khamenei

 Selon les estimations de l’Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran, plus de 2 000 Iraniens sont morts de Covid-19 rien que mardi. Vendredi, l’OMPI a rapporté que plus de 374 300 Iraniens sont morts depuis le début de la pandémie. C’est plus de trois fois et demie le nombre de morts annoncés faussement par le régime, bien que même les responsables du ministère de la Santé et certains médias d’État ont récemment commencé à mettre en doute les statistiques officielles du régime.

Ces défis internes sans précédent sont sans aucun doute le résultat de l’interdiction par le guide suprême, Ali Khamenei, d’importer des vaccins fabriqués à l’étranger. Alireza Zali, chef du comité de combat contre le Covid-19 à Téhéran, a récemment reconnu que ces interdictions était largement motivée par des préoccupations concernant les coûts, et non par les problèmes de sécurité cités par le bureau de Khamenei et ses partisans.

Cependant, le véritable motif pour lequel Khamenei a interdit les vaccins était son intention d’utiliser l’épidémie de Covid-19 pour réprimer la société agitée de l’Iran.

Les effets dangereux de l’interdiction sont devenus apparents peu de temps après son annonce en janvier, les philanthropes américains ayant été contraints d’annuler la livraison prévue de plus de 100 000 doses à l’Iran. Les autorités du régime ont promis de compenser les pertes initiales en produisant des alternatives nationales. En conséquence, moins de quatre pour cent de la population a été vaccinée jusqu’à présent, et on ne sait toujours pas dans quelle mesure les destinataires des doses fabriquées dans le pays ont été protégés.

L’interdiction des vaccins et le fait d’insister pour produire les « vaccins nationaux » n’ont fait qu’enrichir davantage des entités corrompues comme le Corps des gardiens de la révolution islamique, qui contrôle de nombreuses entités dites privées, chargées de la distribution de vaccins à la suite de l’interdiction de Khamenei.

Alors que les Iraniens s’enfoncent davantage dans la pauvreté au cours d’une crise économique qui dure depuis des années, le régime est assis sur des centaines de milliards de dollars d’actifs financiers, tout en continuant ses dépenses inutiles pour soutenir les milices extrémistes régionaux et le développement de missiles balistiques. Ces ressources sont directement contrôlées par Khamenei via une série de fondations dites religieuses, tandis que le CGRI contrôle plus de la moitié du produit intérieur brut du pays.

La fondation « Exécution de l’ordre de l’imam Khomeini » fondée en grande partie sur la confiscation des biens des familles prisonniers politiques et autres cibles de la cupidité du régime, a reçu une infusion de millions de dollars pendant la pandémie sous prétexte de financer le développement de vaccins.

Les autorités du régime affirment être sur le point d’acheter 30 millions de nouvelles doses, sans toutefois préciser leur provenance. De nombreux médias d’État ont même remis en question la tentative du régime de se procurer des vaccins.

Plus que cela, beaucoup sont en colère face à l’absence de ces importations. Un quotidien d’État, Jomleh, a écrit le 16 août : « Lorsque le problème n’était pas aussi critique et que nous avons eu la possibilité d’acheter des vaccins pour le Covid-19 auprès de COVAX et de vacciner la population, nous avons mis en œuvre notre propre méthode et nous avons boycotté le monde. Nous sommes entrés dans une voie inconnue du monde entier, et maintenant que la situation est devenue compliquée, nous avons changé de voie. »

La sincérité de ce changement reste à voir, de même que ses effets. Mais avec au moins plusieurs semaines entre l’achat des vaccins et leur entrée en vigueur dans le corps de leurs destinataires, il ne fait aucun doute que la dernière campagne de vaccination sera trop petite, trop tardive pour de nombreux Iraniens qui souffrent actuellement d’une infection ou travaillent dans des conditions qui les mettent en danger.

Des responsables de la santé du régime anticipent une crise encore pire dans les jours et les semaines à venir. Le vice-ministre de la Santé sortant, Iraj Harirchi, a reconnu mercredi que le nombre de morts continuerait d’augmenter au cours des trois prochaines semaines. Il a reconnu publiquement la possibilité que le système de santé du pays s’effondre pendant cette période. Les hôpitaux à travers le pays sont en surcapacité et les cadavres sont actuellement transportés en taxi dans des régions qui n’ont plus de corbillards.

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