Le nombre de décès dus au Coronavirus en Iran approche rapidement les 400 000, selon des chiffres indépendants crédibles.
Et ce, alors que selon le département des sciences médicales de l’université de Téhéran, le nombre de personnes ayant reçu deux doses du vaccin contre la COVID-19 représente moins de 4 % de la population totale.
L’Iran fait moins bien que 100 autres pays à cet égard. De nombreux hôpitaux, comme ceux de la province d’Ispahan sont surchargés, les patients dormant littéralement dans les couloirs. La situation dans les cimetières est « critique et inimaginable pour la cinquième fois ces derniers mois », selon l’agence de presse officielle Fars le 25 août 2021.
Cette situation épouvantable est le résultat de la négligence criminelle du régime et, en fait, de tentatives délibérées d’infliger des pertes massives à une population qui est prête à se soulever et à renverser la théocratie. Le régime se sert délibérément du virus pour empêcher un nouveau soulèvement. C’est pourquoi en mars 2020, plusieurs mois après les soulèvements de novembre 2019, Khamenei a qualifié le virus de « bénédiction » pour son régime.
Des documents obtenus par la principale organisation d’opposition, l’Organisation des Moudjahidine du Peuple d’Iran (OMPI), indiquent que l’Organisation nationale d’urgence iranienne était au courant de la propagation du virus dans le pays avant même le début de 2020. Pourtant, ce n’est qu’à la mi-février de cette année-là que les autorités ont officiellement reconnu la pandémie. Dans l’intervalle, le régime a organisé plusieurs rassemblements publics et manifestations, notamment les célébrations du 40e anniversaire du régime et les funérailles du commandant de la force Qods éliminé, Qassem Soleimani.
Le 26 février 2020, alors que le virus se propageait rapidement en Iran, le président iranien, Hassan Rohani, a refusé de mettre les villes en quarantaine et a déclaré dans des propos rapportés par la télévision officielle : « Nous n’acceptons pas la quarantaine. » Il a ajouté que la quarantaine est un « virus » supplémentaire imposé par les États-Unis. Le Guide Suprême du régime, Ali Khamenei, a de même minimisé le virus le 3 mars 2020, en déclarant : « À mon avis, ce n’est pas une calamité très grave. Il y en a eu de plus grandes. »
Dans une ordonnance pénale, le 8 janvier 2021, Khamenei a strictement interdit l’importation de vaccins de fabrication américaine et britannique, qui étaient à l’époque les seuls vaccins reconnus internationalement. Les philanthropes américains ont été contraints d’annuler la livraison prévue de plus de 100 000 doses à l’Iran.
Au contraire, Khamenei a permis au conglomérat criminel et corrompu des voyous affiliés aux pasdaran de prétendre qu’ils pouvaient produire des « vaccins nationaux », recevant ainsi un financement exorbitant du ministère de la Santé. Ces affirmations, bien sûr, se sont révélées complètement fausses.
La Barkat Pharmaceuticals Holding Company était chargée de produire les soi-disant vaccins nationaux. Cette société mère détient 60,6 % de l’Alborz Investment Group, la deuxième plus grande holding pharmaceutique du pays. Cette société appartient au Bureau d’Execution de l’Ordre de l’Imam Khomeini (EIKO), qui est sous le contrôle de Khamenei.
Un membre du Majlis (parlement des mollahs) a déclaré le 11 mai 2021 que sur les 2 millions de vaccins importés d’autres sources, plus de 200 000 doses ont tout simplement disparu. Les Iraniens ont découvert que bon nombre des doses disponibles se retrouvaient sur le marché noir, où elles refaisaient surface avec des prix allant jusqu’à 1 350 dollars pièce.
Le régime a trouvé un allié dans le Coronavirus. Le peuple iranien est aux prises avec le Coronavirus et le virus d’une théocratie criminelle qui s’acharne à infliger des pertes massives pour se maintenir au pouvoir. Mais comme l’ont montré les soulèvements de juillet, une population en colère se soulèvera inévitablement des cendres du Coronavirus pour renverser le régime meurtrier.
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