CSDHI – Selon Iran HRM, le nombre d’exécutions en Iran a augmenté depuis l’élection présidentielle de juin dernier. Les 52 exécutions de juillet portent le nombre total d’exécutions pour 2021 à 192. Cela montre à quel point la situation des droits humains en Iran se dégrade.
Iran HRM a déclaré : » Parmi ces exécutions, les médias officiels n’en ont rapporté que cinq. Le nombre réel d’exécutions en Iran est bien plus élevé. Le régime iranien effectue la plupart des exécutions en secret et hors de la vue de la population. Aucun témoin n’est présent au moment de l’exécution, à l’exception de ceux qui y procèdent. »
L’Iran est l’un des derniers pays au monde qui, à ce jour, continue de recourir systématiquement à la peine de mort pour des crimes commis par des enfants de moins de 18 ans. Ainsi, l’Iran viole totalement son engagement envers le Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi que la Convention relative aux droits de l’enfant.
Le cas d’Ebrahim Shahbakhsh, un prisonnier baloutche de 23 ans, en est un exemple. Il a été exécuté en juillet par les autorités iraniennes, six ans après son arrestation à l’âge de 17 ans pour des accusations liées à la drogue.
Sur les 52 exécutions ayant eu lieu en juillet, 18 concernaient des infractions liées à la drogue, 30 des meurtres et 2 des viols. On ignore les détails ou la raison des deux dernières exécutions.
Iran HRM a déclaré : « Ebrahim Raïssi est devenu président de l’Iran, alors que son CV est rempli de crimes contre le peuple iranien et l’humanité. Peu après, la secrétaire générale d’Amnesty International, Agnès Callamard, a critiqué l’accession de Raïssi au deuxième poste le plus puissant du pays. »
Callamard a déclaré que le fait qu’Ebrahim Raïssi ait pu accéder à un rôle présidentiel au lieu de faire l’objet d’une enquête sur les crimes contre l’humanité qu’il a commis au cours des quatre dernières décennies est un sinistre rappel que l’impunité continue de régner en maître en Iran.
Iran HRM a déclaré : « Selon Amnesty International, l’Iran est le pays qui utilise le plus la peine capitale dans la région et le deuxième au monde après la Chine. »
Même si les responsables gouvernementaux ont admis que les exécutions de détenus condamnés pour des accusations liées à la drogue sont inefficaces dans la lutte contre le trafic de drogue, le gouvernement iranien continue d’appliquer les peines de mort contre ces prisonniers. En fait, les exécutions ont l’effet inverse, puisque la contrebande de drogue se poursuit.
Iran HRM appelle maintenant la Haute-Commissaire des Nations Unies aux droits humains, le Conseil des droits de l’homme des Nations Unies et d’autres institutions des droits de l’homme dans le monde à prendre des mesures urgentes afin de sauver la vie des prisonniers iraniens qui sont actuellement dans le couloir de la mort.
Iran HRM d’Iran a déclaré : « Le dossier des violations des droits de l’homme par le régime iranien doit être soumis au Conseil de sécurité de l’ONU. Les dirigeants et les responsables du régime clérical iranien doivent faire face à la justice pour avoir commis pendant quatre décennies des crimes contre l’humanité. »
Source : Iran Focus (site anglais)
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