lundi 4 avril 2022

Exécutions de 39 prisonniers en mars 2022

 CSDHI – Avec 39 exécutions réalisées en mars 2022, le régime iranien a démontré son mépris flagrant envers les droits humains et le droit à la vie.

Dix-neuf des personnes exécutées avaient été condamnées à mort pour meurtre. Les 20 autres ont été pendues sur des accusations liées à la drogue.

Sur les 40 exécutions récentes, 20 ont eu lieu dans la seule prison d’Adelabad, à Chiraz. L’une des personnes exécutées était une femme.

Les statistiques compilées par l’Iran Human Rights Monitor pourraient être bien plus élevées, car le manque de transparence rend difficile la confirmation du nombre total réel d’exécutions.

Ces exécutions ont eu lieu dans les prisons de Zanjan, Dastgerd Isfahan, Rajaï Chahr, Adelabad Chiraz, Dezful, Miandoab, Khash, Zahedan, Oroumieh et Qazvin.

Exécutions liées à la drogue

Le 2 mars, un homme identifié qui s’appelait Akbar Shahsvand, 36 ans, est mort par pendaison dans la prison de Dastgerd à Ispahan. La justice iranienne l’avait condamné à mort pour des infractions liées à la « drogue ».

Le 9 mars, les autorités iraniennes ont exécuté Ahmad Salar Zehi et Naeem Shahbakhsh dans la prison d’Adelabad à Chiraz. Leur condamnation à mort était liée à des infractions liées à la drogue.

Un autre prisonnier condamné pour des infractions liées à la drogue, que l’on appelera Shahab, a été exécuté dans cette prison le 10 mars. Les agents carcéraux l’avaient transféré d’une autre prison à la prison d’Adelabad avant son exécution.

Le 13 mars, la condamnation à mort de six délinquants toxicomanes a été mise en oeuvre dans la même prison. Trois des victimes s’appelaient Najaf Anjem Rooz, Jamshid Fadai et Hossein Mehrabani, 37 ans, originaires de Jahrom. Najaf Anjem Rooz était un ressortissant afghan qui était en prison depuis environ 5 ans.

Le 14 mars, Ebrahim Nasirkhah, 45 ans, a été pendu pour trafic de drogue à la prison d’Oroumieh, dans le nord-ouest de l’Iran. Il avait été ramené de la potence au moins deux fois auparavant lorsque son exécution avait été reportée au dernier moment pour des raisons inconnues. Il était originaire de Salmas, dans la province de l’Azerbaïdjan occidental, dans le nord-ouest de l’Iran.

Le 16 mars, les autorités iraniennes ont pendu quatre hommes sur des accusations de trafic de drogue dans la prison d’Adelabad. Ils s’appelaient Ali Sahandi, Mohammad Hossein Sahandi, Sadegh Sahebi et Bashir Kaboli.

Le 27 mars à l’aube, le pouvoir judiciaire iranien a condamné à mort quatre hommes pour des affaires de drogue et les a pendus à la prison d’Arak. Ils s’appelaient Faizullah Noorullahi, de Kermanshah, Ahmad Nouri, de Karaj, Hamid Goodarzian et Mohammad Najjari, d’Arak.

Exécutions pour meurtre

Le 2 mars, cinq hommes ont été conduits à la potence de la prison de Rajaï Chahr, à Karaj. Deux d’entre eux, Vahid Mousavi et Vahid Tabatabai, condamnés à des peines de qisas (œil pour œil ou la loi du Talion) ont été pendus et l’exécution des trois autres a été reportée.

Le 3 mars à l’aube, l’agence de presse officielle Tasnim a rapporté que la condamnation à mort d’un prisonnier qui avait déjà été condamné à mort pour le meurtre d’un policier avait été exécutée à la prison de Dezful. Les médias officiels n’ont pas identifié le prisonnier.

Les autorités iraniennes ont exécuté les condamnations à mort de Fahim Afghani, Mehrdad Moqaddas et Hassan Gholam Shahi à la prison d’Adelabad le 9 mars.

Le matin du 10 mars, des agents iraniens ont exécuté Nezam Ali Mirzaei à la prison de Miandoab.

Le 12 mars, Alam Yarahmadzehi, 48 ans, a été exécuté dans la prison de Khash.

Le 13 mars, un prisonnier de 30 ans, Hafizullah Rakhshani, est décédé par pendaison dans la prison de Zahedan. Il était marié et vivait dans le quartier de Shirabad, à Zahedan.

Lundi, les médias officiels ont annoncé qu’une femme et un homme condamnés à une peine de qisas pour « meurtre avec préméditation » ont été pendus dans la prison d’Adelabad. Les médias officiels les ont identifiés comme étant Shirin et Hooman.

Le 15 mars, la condamnation à mort de deux hommes, Peyman Babakhani et Mir Ali Hosseini, a été mise en oeuvre dans la prison centrale d’Oroumieh. Ils avaient, tous les deux, été condamnés à des peines de qisas pour « meurtre avec préméditation ».

Le 16 mars, un Afghan du nom de Zabid est décédé dans la prison de Dastgerd, à Ispahan. Les forces iraniennes l’avait arrêté pour meurtre il y a environ cinq ans.

Le même jour, la condamnation à mort d’un autre meurtrier condamné, Yousef Hashemi, a été exécutée dans la prison centrale de Qazvin. Yousef Hashemi était le père d’un enfant. Son travail consistait à réparer des alternateurs et des batteries de voiture avant son arrestation. Il a passé plus de quatre ans sur le banc des condamnés à mort.

Au moins trois hommes, Gholam-Ali Khavargir, Abbas Khavargir et Mohsen Jandaghi, ont été exécutés également le 16 mars, dans la prison de Rajaï Chahr à Karaj. Les trois hommes étaient détenus depuis 20 ans sous l’accusation de « meurtre » lors d’un vol à main armée.

Le 17 mars, les autorités ont mis en œuvre les pendaisons de Massoud Ghorobi et Gholam Hossein Sadri, à la prison d’Adelabad.

Le mot de la fin

Iran Human Rights Monitor appelle une fois de plus le Secrétaire Général, le Haut-Commissaire et le Conseil des Droits humains des Nations Unies, l’Union Européenne et ses Etats membres, à condamner les exécutions en Iran et à prendre des mesures immédiates pour sauver la vie des prisonniers dans le couloir de la mort.

Le Conseil de sécurité des Nations unies doit être saisi du dossier des violations systématiques des droits humains commises par le régime iranien. Les hauts responsables du régime doivent être traduits en justice pour quatre décennies de violations des droits et de crimes contre l’humanité.

Source : Iran HRM

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