jeudi 7 avril 2022

Les services de sécurité menacent d’emprisonner Mahboubeh Ramezani, la mère d’un manifestant tué en Iran

 Mahboubeh Ramezani : Nous vous ferons regretter chaque vie que vous avez prise au cours de ces années

CNRI Femmes  – Dans un article, la mère d’un manifestant tué lors du soulèvement de novembre 2019 a annoncé que les services de sécurité iraniens l’avaient menacée, elle et sa famille. Mahboubeh Ramezani demande justice pour son fils, Pejman Qolipour, abattu de cinq balles à bout portant le 17 novembre 2019 par les forces de sécurité.

Mahboubeh Ramezani explique dans son article : « Après plusieurs fois que (les services de sécurité) nous aient appelé mon mari et moi, et que nous n’ayons pas répondu, ils ont appelé mon fils. Ils lui ont dit « de faire attention. Si votre famille continue à faire ce qu’elle fait, de événements pires l’attendront ». Mon fils leur a dit : « Mes parents veulent que justice soit faite pour mon frère ». (Les services de sécurité) ont répondu : « Ton frère était un délinquant, et nous l’avons tué ! Dis à tes parents de venir ici, ou nous viendrons les emmener en prison. »

Réagissant aux menaces, Mahboubeh Ramezani a réitéré

Réagissant aux menaces, Mahboubeh Ramezani a réitéré : « Les poitrines de toutes les familles (des victimes du soulèvement de novembre 2019) sont prêtes pour vos balles. Vos menaces, vos emprisonnements et vos tortures ne sont plus efficaces. Nous vous ferons avoir des remords. Nous vous ferons regretter chaque vie que vous avez prise pendant toutes ces années. »

Depuis qu’elle a perdu son fils en novembre 2019, Mme Ramezani n’a cessé de saisir toutes les occasions de demander justice pour son fils de 18 ans, Pejman Qolipour, et pour toutes les victimes tuées lors du soulèvement de novembre 2019. Elle a dénoncé les crimes du régime clérical.

Mahboubeh Ramezani dévoile la vérité.

Mahboubeh Ramezani dévoile la vérité.

En mai 2021, Mahboubeh Ramezani a révélé dans un clip vidéo publié en ligne comment le régime a bloqué l’enquête sur le meurtre de son fils. « Quand je cherchais la caméra au-dessus de mon enfant, j’ai dit : « Monsieur, montrez-moi cette caméra pour savoir qui a tué mon enfant ? ». Après onze mois, ils m’ont apporté une fausse lettre selon laquelle la municipalité avait dit que la caméra avait brûlé le 17 (novembre) quand mon fils a été tué ! »

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