Selon une déclaration publiée le 3 avril 2022, ces quatre militantes des droits des femmes doivent se présenter au bureau du procureur d’Evine dans les 30 jours.
Condamnation de quatre membres de la Voix des femmes iraniennes
Le tribunal révolutionnaire de Téhéran a condamné les membres de l’association Voix des femmes iraniennes, Nahid Shaqaqi, Akram Nasirian, Maryam Mohammadi et Esrin Derkaleh, à quatre ans et deux mois d’emprisonnement. Elles sont notamment accusées de « rassemblement et collusion en vue d’attenter à la sécurité nationale », de « propagande contre l’État » et d’avoir « commis un acte interdit » en retirant leur voile.
Leurs peines ont finalement été réduites à deux ans et trois mois.
Contexte
Le pouvoir judiciaire et les services de renseignements en Iran ont arrêté puis relâché un certain nombre de membres de l’association « Voix des femmes iraniennes » (Neda-ye Zanan-e Iran) et les ont accusés de « promotion de la corruption et de la prostitution », de « formation d’association de femmes iraniennes », d' »association et collusion contre la sécurité nationale » et de « propagande contre l’État ».
Mmes Nasirian et Shaqaqi avaient été convoquées à la 2e branche du parquet de la prison d’Evine le 4 septembre 2019. Le 8 septembre 2019, les deux militantes avaient déclaré avoir découvert que leur caution avait augmenté. Elles ont obtenu leur liberté temporaire en payant la caution. Elles ont de nouveau été arrêtées en avril 2019 et détenues pendant un mois avant d’être libérées sous caution.
Une autre de leurs collègues, Maryam Mohammadi, avait été arrêtée le 8 juillet 2019 à Garmsar. Elle avait été placée à l’isolement dans le quartier 209 du ministère des Renseignements de la prison d’Evine pendant un mois, puis transférée au quartier des femmes. Mme Mohammadi avait été prisonnière politique dans les années 1980. Arrêtée en 1981 à l’âge de 14 ans, elle était restée en détention jusqu’en 1989. Elle a deux filles, âgées de 18 et 28 ans.
Esrin Derkaleh, une autre membre de l’association Voix des femmes iraniennes, a été arrêtée à Garmsar le 28 juillet 2019 et emmenée au quartier 209 de la prison d’Evine. Née en 1983, elle a un fils de 20 ans.
Une adolescente arrêtée
Parisa Sepahy, 17 ans, fait partie des cinq citoyens arrêtés à Saqqez, Mahabad et Piranshahr. Parisa est originaire de Mahabad, dans le nord-ouest de l’Iran. Elle et quatre autres adolescents ont été arrêtés dans un village prèds de l’usine à sucre du canton de Piranshahr, puis incarcérés dans un centre de détention. Les raisons de leur arrestation et de leur inculpation ainsi que leur sort ne sont pas encore connus.
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