« A bas Khamenei », « Mon frère martyr, je te vengerai », « tes mains tachées de sang, honte à toi, honte à toi »
Le mardi 13 décembre, au 89e jour du soulèvement, les forces répressives ont tenté d’empêcher les manifestations contre l’exécution de Majidreza Rahnavard à Machad. Ils ont fermé les portes de la mosquée où devait se tenir le service commémoratif du martyr, et les gens devant la mosquée criaient « ordures, ordures » et scandaient « si on ne s’unit pas, nous serons tués un par un ». Lundi soir, les agents criminels de Khamenei ont pris d’assaut la maison de la grand-mère de Majidreza, où s’est tenue la cérémonie, et ont arrêté des proches du martyr.
Des étudiants de l’université des sciences et de la recherche Azad et de l’université Soureh de Téhéran ainsi que de l’université Al-Zahra de Machad ont protesté contre l’exécution de Mohsen Shekari et Majidreza Rahnavard avec les slogans « mon frère martyr, je te vengerai » et « ils ont emmené Majidreza et rapporté son corps ».
Des jeunes courageux à Salehabad de Saqqez et des écolières de Kamiyaran ont protesté avec le slogan « Khamenei assassin, son régime est illégitime ». Une manifestation nocturne a eu lieu à Ahwaz avec le slogan « le pervers c’est toi, la femme libre c’est moi ». De jeunes insurgés ont attaqué des bases de la milice du Bassidj à Chiraz et Yazd avec des cocktails Molotov.
Mardi matin, les funérailles d’Abbas Mansouri ont eu lieu à Chouch-Daniyal avec une foule nombreuse. Abbas, 18 ans, avait été arrêté et torturé le 16 novembre. Il est décédé de manière suspecte quelques jours après sa libération. Sa famille a fait l’objet de menaces et de pressions pour annoncer que la cause du décès était un suicide. Il est au moins le quatrième jeune à mourir de cette manière après sa libération. Par ailleurs, Habibollah Yaqoubi, qui avait été blessé par balles par les pasdarans lors du vendredi sanglant à Zahedan, est décédé le 12 décembre.
Mardi soir, les gens ont organisé des manifestations nocturnes dans plusieurs quartiers de Téhéran. À Zibachahr, Saadat-Abad et à l’université Sharif, les manifestants scandaient « à bas Khamenei », « à bas le dictateur » et « à bas le pouvoir tueur d’enfants » et dans le métro de Téhéran le slogan « jurons sur le sang de nos camarades de résister jusqu’au bout ». A Tehranpars, les gens ont manifesté de nuit en martelant « tes mains tachées de sang, honte à toi, honte à toi ».
Mardi, Mohseni-Eje’i, le chef du judiciaire, a donné des ordres aux juges « concernant l’accélération et le traitement des dossiers d’éléments qui sont d’une manière ou d’une autre liés à des groupes terroristes, des services étrangers et des mouvements hostiles (…) ceux qui ont créé de l’insécurité pour les citoyens et ont joué un rôle efficace dans les troubles, ont commis une injustice envers le peuple ; par conséquent, nous ne devons pas réduire les peines de ce groupe de condamnés ». (Site Entekhab du 13 décembre). Ali Alqassi, chef du parquet dans la capitale, a déclaré : « 400 émeutiers ont été condamnés à la prison à Téhéran ». (Khabar-Fori, 13 décembre 2022)
Le mollah Khatib, ministre du Renseignement du régime, a menacé : « Quiconque a joué un rôle dans les émeutes et les troubles sera puni où qu’il se trouve dans le monde. ». (Agence Fars, 13 décembre 2022)
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 14 décembre 2022
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