Le Ministre italien des affaires étrangères, M. Tajani, a déclaré que les condamnations à mort prononcées à l’encontre de personnes qui participent à des manifestations ou de femmes qui refusent de porter le voile constituaient une forme de punition manifestement disproportionnée et inacceptable.
« Enlever un voile ou participer à une manifestation n’est pas un crime qui peut conduire à la peine de mort partout dans le monde », a déclaré le minsitre italien des affaires étrangères.
Des troubles à l’échelle nationale ont éclaté en Iran il y a trois mois après la mort en détention de Mahsa Amini, une Iranienne kurde de 22 ans, qui avait été arrêtée par la police des mœurs chargée de faire respecter les lois de la République islamique sur le code vestimentaire obligatoire.
Les manifestations constituent l’un des défis les plus audacieux lancés au pouvoir iranien depuis la révolution de 1979 et ont attiré des Iraniens de tous horizons.
Les autorités iraniennes ont sévèrement réprimé les manifestations, qu’elles considèrent comme des émeutes fomentées par des adversaires étrangers.
L’Iran a pendu deux manifestants au début du mois : Mohsen Shekari, 23 ans, accusé d’avoir bloqué une route principale en septembre et d’avoir blessé au couteau un membre de la force paramilitaire Basij, et Majid Reza Rahnavard, 23 ans, accusé d’avoir poignardé à mort deux membres du Bassidj, a été pendu en public à une grue de construction.
Le groupe de défense des droits de l’homme HRANA affirme qu’environ 18 500 personnes ont été arrêtées pendant les troubles. Les représentants du gouvernement affirment que la plupart ont été libérés.
HRANA indique également qu’au 25 décembre, 507 manifestants avaient été tués, dont 69 mineurs, ainsi que 66 membres des forces de sécurité.
Dans le même temps, la Grande-Bretagne a exhorté l’Iran à cesser de détenir des personnes ayant la double nationalité à la suite de l’arrestation de sept personnes ayant des liens avec le Royaume-Uni, déclarant que cette pratique ne devait pas être utilisée pour obtenir un « effet de levier diplomatique ».
Source : VOA/ CSDHI
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