Un 94e jour du soulèvement marqué par des incendies de centres de répression et des manifestations à Chiraz et Ahwaz
Au moins un prisonnier tué et des dizaines blessés lors du raid sur la prison de Karadj
Le dimanche 18 décembre, au 94e jour du soulèvement, de jeunes insurgés ont incendié la base de la milice du Bassidj dans le quartier Sabalan de Téhéran. Les étudiants en médecine de Chiraz ont manifesté pour la 2e journée en scandant « libérez les étudiants emprisonnés » et « libérez les prisonniers politiques ». De nombreux artistes se sont réunis devant la prison d’Evine.
A l’université Azad d’Ahwaz, des agents ont empêché une cérémonie en hommage à la martyre du soulèvement, Donya Farhadi, tuée par les agents de Khamenei avant de jeter son corps dans la rivière du Karoun.
Samedi soir à Téhéran, dans les quartiers de Chitgar, Janat Abad, Marz Daran, Shahran et Saro Azad, les slogans « à bas Khamenei », « à bas Khamenei l’assassin », « Khamenei Zahak (tyran légendaire), on va t’envoyer sous terre », « c’est l’année du sacrifice, on va renverser Seyed Ali [Khamenei] », « à bas le dictateur », « à coups de canon, de char ou de mitraille, il faut tuer les mollahs » et « pasdarans, miliciens du Bassidj, vous êtes notre Daech » ont résonné. A Bandar Abbas, de jeunes insurgés ont mis le feu à des portraits de Khomeiny et de Khamenei accrochés à la mairie avec des cocktails Molotov.
Samedi, les Téhéranais ont scandé « jurons sur le sang de nos camarades de résister jusqu’au bout », « à bas le dictateur », c’est le dernier message, c’est tout le système qui est visé », « Mohsen, Majid, Siavash, il faut répondre au feu par le feu », « les promesses ça suffit, notre table est vide » et « libérez les prisonniers politiques ». Cela s’est passé dans les stations de métro Darvazeh-Dolat, Shariati, Toupkhaneh et Darvazeh Shemiran. Des parents des prisonniers du soulèvement se sont rassemblés devant le parquet d’Evine pour demander de déterminer le sort de leurs proches.
Lors du raid des forces répressives contre les détenus de la centrale de Karadj, qui protestaient contre le transfert de plusieurs prisonniers vers le quartier des exécutions en criant « à bas Khamenei », au moins un détenu a été abattu dans le dos à bout portant par les pasdarans, et des dizaines d’autres ont été blessés, certains ayant été transportés à l’hôpital. Le chef du système judiciaire de la province d’Alborz a été contraint de reconnaitre le meurtre d’un prisonnier. Dans une mise en scène ridicule, il a affirmé que la victime avait été tuée par une pierre lancée par un autre prisonnier.
De cette façon, la rébellion des prisonniers s’est propagée de Racht aux prisons d’Evine et de Karadj. Elle s’empare des prisons les unes après les autres. Désormais chaque prison est un centre de rébellion.
Mme Radjavi a déclaré que la protestation des prisonniers de la prison de Karadj contre l’exécution arbitraire de détenus aux cris de « à bas Khamenei » est la voix de tout le peuple iranien qui veut mettre fin à ce régime d’exécution, de torture et de terreur. La communauté internationale doit prendre des mesures immédiates pour faire cesser les exécutions en Iran.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 18 décembre 2022
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