Le plan d’action global conjoint est entré en vigueur en janvier 2016, mais en 2018, l’administration Trump en a retiré les États-Unis, le plaçant ainsi sous assistance respiratoire. Début 2020, Téhéran a cessé de se conformer à l’accord, qui échangeait un allégement des sanctions multilatérales contre des restrictions très limitées sur l’enrichissement d’uranium de l’Iran et d’autres activités.
Après que Biden a pris le contrôle de la Maison Blanche en 2021, les négociations ont repris entre le régime et les autres signataires du JCPOA – la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne, la Russie et la Chine – avec la participation indirecte des États-Unis.
Ces négociations ont commencé en mars 2021 mais ont stagné pendant une période de cinq mois après la nomination d’Ebrahim Raïssi à la présidence du régime. Lorsqu’ils ont repris, les États-Unis et leurs alliés européens ont signalé que les responsables iraniens avaient imposé des exigences additionnelles à leurs interlocuteurs et inversé les progrès réalisés avant la pause. Néanmoins, il y a eu plusieurs occasions ultérieures où des responsables et des commentateurs occidentaux ont déclaré qu’un accord pour relancer le JCPOA était imminent, mais cela s’est révélé faux par de nouvelles extensions des pourparlers.
Les négociations restent techniquement ouvertes, bien qu’il n’y ait pas eu de nouvelles réunions depuis l’été. La perspective de telles réunions est devenue encore plus lointaine en septembre lorsque des manifestations anti-régime ont éclaté dans tout l’Iran après la mort de Mahsa Amini aux mains de la « police des mœurs » à Téhéran.
Peu de temps après le début du soulèvement, le gouvernement américain a soutenu que raviver le JCPOA n’est pas une priorité et que son objectif doit rester de réagir à la répression de la dissidence par l’Iran et à sa fourniture de drones et d’autres armes à la Russie pour une utilisation dans la guerre contre l’Ukraine.
Cette attitude a vraisemblablement influencé la déclaration privée du président Biden selon laquelle l’accord était mort. Mais l’administration ne l’avait jamais dit publiquement, et lorsqu’il a été interpellé par les participants à la réunion du 4 novembre, Biden a indiqué qu’il n’avait aucune intention de le faire. Cela a suscité une certaine frustration chez les militants iraniens, y compris ceux qui ont profité de la réunion pour déclarer clairement qu’ils ne voulaient aucun accord entre les puissances occidentales et le régime iranien en place.
Ce sentiment a été réaffirmé à plusieurs reprises au cours des trois derniers mois, comme lors d’une conférence tenue à Washington samedi dernier par l’Organisation des communautés irano-américaines. L’événement comprenait des discours de plusieurs responsables et législateurs américains, dont l’ancien secrétaire d’État Mike Pompeo, ainsi que Mme. Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la résistance iranienne (CNRI).
Selon de nombreux experts, les manifestations en Iran se sont transformées en révolution. L’ancien secrétaire d’État américain Mike Pompeo a déclaré dans son discours que « quarante années de résistance contre la répression brutale du régime ont maintenant atteint leur paroxysme » tandis que l’ancien sénateur Joseph Lieberman a profité de la conférence du 8 décembre pour appeler à soutenir le peule iranien.
Pendant ce temps, Mme. Radjavi a exhorté les puissances occidentales à soutenir cette résistance en isolant complètement le régime clérical. « Toute forme de négociation et … de concessions aux dirigeants criminels de l’Iran doit être arrêtée », a-t-elle déclaré, tout en appelant à la fermeture des ambassades et des institutions iraniennes à travers l’Europe. Pour leur part, les États-Unis n’ont eu aucune relation diplomatique formelle avec le régime depuis la crise des otages qui a commencé à l’ambassade américaine à Téhéran immédiatement après la révolution de 1979.
La position du gouvernement américain envers le régime iranien a connu des hauts et des bas, comme en témoignent les différences entre les administrations. Les négociations pour relancer le JCPOA ont coupé court à la demande du peuple iranien d’isoler et de renverser le régime.
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