Le chef du renseignement des pasdarans à Sahneh est tué lors d’un rassemblement
Le rassemblement pacifique a été violemment attaqué par les Gardiens de la révolution (les pasdarans), puis par les forces du renseignement iranien. Le chef des services du renseignement des pasdarans du comté de Sahneh, Nader Beirami, a été tué dans l’attaque. Reza Rasai s’est ensuite rendu à Karaj, près de la capitale du pays, où il a été arrêté le 24 novembre 2022. Le pouvoir judiciaire iranien a accusé Reza Rasai de Moharebeh et le tient également pour responsable du meurtre de Nader Beirami. Le régime dictatorial a également condamné M. Rasai pour avoir agi contre la sécurité nationale et tenté d’échapper à la police.
Après son arrestation, Reza Rasai est violemment torturé
Depuis son arrestation jusqu’à ce jour, Reza Rasai a été soumis aux tortures les plus brutales. Les tortionnaires lui ont cassé les orteils et les côtes pour le forcer à avouer le meurtre. Il a été tellement torturé qu’il ne peut plus marcher, mais on lui a refusé tout droit à des soins médicaux. Reza Rasai est détenu dans le quartier 7 de la prison de Dizel Abad, à Kermanshah. Les autorités pénitentiaires l’ont transféré tous les jours aux services du renseignement qui lui ont fait subir de graves tortures et l’ont forcé à faire de faux aveux. A ce jour, le système judiciaire iranien n’a toujours pas organisé le moindre procès pour ce détenu.
Les autorités ont informé verbalement Reza Rasai et sa famille de la condamnation de leur fils pour Moharebeh. La famille Rasai n’a pas été autorisée à demander un avocat et ne dispose d’aucune information sur la procédure judiciaire. Les autorités du régime ont ajouté qu’elle devait attendre le jour du procès.
« Reza Rasai a été reconnu »
Le 24 novembre 2022, Reza Rasai a participé pacifiquement au rassemblement en tenant une pancarte portant le slogan « Femme-Vie-Liberté » et « Non au meurtre de masse ». Le visage de Reza n’était pas couvert et, d’après les images filmées par les caméras du bureau du gouverneur, Reza a été reconnu. Ce comté est petit et, bien que dans la vidéo, on ne voit pas Reza commettre un acte de violence, c’est quelqu’un que beaucoup connaissent bien. C’est pour cette raison qu’il a été arrêté.
Reza Rasai est né le 24 février 1989. Il est titulaire d’un baccalauréat en administration des affaires. Il a perdu son père à l’âge de onze ans. Il a grandi dans de grandes difficultés. Il est actuellement le soutien de sa famille. Les pasdarans contrôlent fortement et exercent des pressions sur la famille Rasai. Elles ont agressé physiquement la mère de Reza et arrêté son frère. La mère âgée de Reza serre maintenant ses vêtements dans ses bras et pleure toute la journée. Jusqu’à ce jour, 30 personnes ont été emmenées ou arrêtées pour le meurtre de Nader Beirami. Des personnes très respectées dans le comté ont été torturées, alors qu’elles n’avaient jamais rencontré Nader Beirami en personne et s’étaient seulement adressées à la foule rassemblée.
Selon un témoin, au moment où Nader Beirami a été tué, et que la foule l’a entouré, Reza se tenait à côté de moi avec une pancarte. Il s’est avancé pour voir ce qui s’était passé. J’avais été récemment battu et blessé. Reza voulait être à mes côtés et m’aider. Il n’était pas du tout impliqué. Ils l’ont reconnu parce qu’il avait déjà fait campagne pour la libération de son cousin (le fils de son oncle), qui menait des activités politiques. Ils l’ont donc arrêté immédiatement.
Une minorité religieuse de plus réprimée
Seyed Khalil Alinezhad est un chef religieux de la minorité Yarsani, également connue sous le nom de Ahl-e Haqq (peuple de la vérité). Il a été assassiné en Suède en 2001. Depuis, chaque année, ses partisans se rassemblent sur sa tombe. Cette année, lorsque les dirigeants respectueux de cette minorité iranienne ont protesté contre l’assassinat de Kian Pirfalak, les forces de l’État leur ont répondu par la violence. La minorité Ahl-e Haqq en Iran n’est pas reconnue comme une religion indépendante par la Constitution du régime. Ses adeptes sont privés de nombreux droits politiques et sociaux.
Source: CSDHI
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