« Je tuerai celui que mon frère a tué », « à bas Khamenei », « jurons sur le sang de Mohsen que nous reprendrons l’Iran »
Dans la soirée du jeudi 8 décembre, 84e nuit du soulèvement, les Téhéranais de divers quartiers ont organisé des manifestations nocturnes contre l’exécution le matin-même du jeune Mohsen Shekari, prisonnier du soulèvement. Ils ont protesté à Sattar Khan et sur l’avenue Azadi avec ses environs, à Jihoun, sur la place Tohid, à Pounak, Haft-Tir, Ekbatan, Chitgar, au métro Théâtre de la ville, Narmak et ailleurs. Ils criaient son nom « Mohsen Shekhari » et lançaient les slogans « à bas Khamenei », « à bas le dictateur », « je tuerai celui qui a tué mon frère », « ils ont emmené notre Mohsen, ils ont rapporté son corps » et « liberté, liberté, liberté ». De longues files de voitures se sont dirigées vers la place Azadi et vers Sattar Khan en klaxonnant. Dans la crainte des protestations populaires, les forces répressives s’étaient déployées aux carrefours et dans divers points. A Narmak, retentissait « jurons sur le sang de Mohsen que nous reprendrons l’Iran ». Dans la cité d’Ekbatan, les jeunes ont scandé « de Zahedan à Téhéran, le sang coule dans tout l’Iran ».
La police, la milice du Bassidj et des agents en civil ont attaqué les manifestants autour de la place Azadi et tiré des gaz lacrymogènes ; des accrochages spontanés ont éclaté. Sur l’autoroute Hemat, une grande bannière a été installée où l’on pouvait lire « Mohsen Shekhari – Vengeance ».
À Sanandaj, des jeunes ont allumé un feu sur la place Nabovat et scandé « à bas Khamenei» et « à bas les Jash (mercenaires) ». A Saqqez les gens ont bloqué les rues en allumant des feux dans le quartier de Saleh-Abad.
Des jeunes à Ispahan ont manifesté de nuit à Chaharbagh. Les forces répressives les ont chargés en tirant des gaz lacrymogènes. A Najaf-Abad, une manifestation nocturne criait « pauvreté, corruption et vie chère, nous allons les renverser » et à Ardakan, des jeunes ont lancé une manifestation avec le slogan « on ne veut pas d’un pouvoir tueur d’enfants ». A Yassoudj, une manifestation nocturne a été rythmée par « à bas le dictateur » et des feux de rue. Des coups de feu ont claqué dans différents quartiers de la ville.
La cérémonie du 40e jour de deuil du jeune martyr Koumar Daroftadeh a eu lieu en présence de très nombreux habitants de Piranchahr. Koumar, 16 ans, avait été atteint d’une balle le 30 octobre lors d’une manifestation à Piranchahr et il est décédé à l’hôpital. De jeunes intrépides à Neka (province de Mazandaran) ont incendié le bâtiment de l’appareil judiciaire de la ville et à Yazd, ils ont incendié le centre de pillage dit « comité de secours Khomeiny ».
Jeudi, les familles des prisonniers du soulèvement se sont rassemblées devant la prison d’Evine pour s’informer de l’état de leurs proches. Alors que des médecins et cadres médicaux s’étaient rassemblés pour protester contre la condamnation à mort du Dr Hamid Qara-Hassanlou, qui est en danger d’exécution, des agents les ont agressés.
Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne
Le 9 décembre 2022
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