Lundi 12 décembre 2022, la Dr Ayda Rostami a appelé sa mère à 19 heures depuis l’hôpital Chamran où elle travaillait. Elle a demandé à sa mère si elle avait besoin de quelque chose qu’elle pourrait acheter en rentrant chez elle. Mais elle n’est pas rentrée chez elle.
Mardi, le poste de police du district d’Ekbatan à Téhéran a appelé la famille du Dr Ayda Rostami et lui a demandé de se rendre au poste. Là, ils leur ont remis une lettre indiquant qu’elle avait été tuée dans un accident et qu’ils devaient se rendre au bureau du médecin légiste pour recevoir son corps.
La famille a trouvé son corps avec un visage fracassé, un bras cassé et un œil gauche énucléé.
Le certificat du médecin légiste indique que la cause de la mort est un choc contre un objet dur. Lorsqu’on leur a demandé quel était cet objet dur, ils ont répondu que cela serait annoncé plus tard.
La Dr Ayda Rostami et plusieurs étudiants en médecine ont rendu visite aux manifestants blessés et les ont soignés à domicile. Depuis que le régime retire les manifestants blessés des hôpitaux et les emmène en prison, plus personne ne va à l’hôpital. On suppose qu’ils ont été identifiés et kidnappés.
Donya Farhadi retrouvée morte après 9 jours de disparition
Selon d’autres informations, le corps sans vie de Donya Farhadi, 22 ans, originaire d’Izeh, a été retrouvée sur la rive de la rivière Karun à Ahvaz le 15 décembre. Donya Farhadi était étudiante en architecture à l’Université Azad d’Ahvaz, la capitale de la province du Khouzestan, dans le sud-ouest de l’Iran. Elle était portée disparue depuis le 7 décembre.
Six autres femmes parmi les victimes du soulèvement iranien
La Résistance iranienne a annoncé le 16 décembre les noms de 16 autres manifestants tués par le Corps des gardiens de la révolution islamique et les forces de sécurité lors du soulèvement iranien.
La Résistance iranienne a jusqu’à présent vérifié et publié les noms de 596 des quelque 700 manifestants tués par les forces de sécurité. La nouvelle liste de 16 manifestants tués comprend les femmes suivantes :
Donya Farhadi tuée à Ahvaz le 15 décembre,
Samira Ebrahimi, tuée à Kerman le 13 décembre,
Ayda Rostami, tuée à Téhéran le 12 décembre,
Ghazal Amiri tué à Chiraz le 9 décembre,
Faranak Jabbari tué à Téhéran le 7 décembre,
Zolaikha Tarzi, tuée à Zahedan le 30 septembre.
Les femmes baloutches défilent le 92e jour du soulèvement iranien
Au 92e jour du soulèvement iranien, des milliers d’habitants de Zahedan sont descendus dans la rue pour exprimer leur protestation et leur indignation à l’égard des mollahs au pouvoir. Les femmes de Zahedan ont défilé, aux chants de “Viol, crimes, le résultat de tant d’années de règne de Khamenei !”
Une femme courageuse a noué un nœud coulant autour de son cou et, les mains rouges, a marché en tête de la marche pour protester contre les récentes exécutions de deux manifestants par le régime clérical. Elles ont crié : “Mort à Khamenei, mort aux pasdarans”
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